Les citoyens qui observaient un sit-in devant le siège de l'APC de Talassa depuis dimanche dernier ont été délogés par la force, hier en début de matinée. Tôt le matin, des unités de la Gendarmerie nationale de la région, appuyées par les éléments du Groupe d'intervention rapide (GIR), ont investi le siège de l'APC afin de déloger les protestataires qui réclamaient le retour de leur président d'APC, Abdelkader Rekkab. Celui-ci, pour rappel, avait été remplacé il y a une semaine par l'administration locale, suite à un retrait de confiance des élus de l'APC. Plusieurs citoyens ont été interpellés par les gendarmes. Parallèlement, d'autres éléments des mêmes services s'étaient déplacés au domicile du maire et ont procédé à son arrestation devant son épouse et ses enfants. On lui reproche d'être derrière le mouvement de protestation qui a suivi son «éviction». Dans ce cadre, on croit savoir que le wali lui a envoyé «plusieurs missions pour tenter de le raisonner, mais en vain». Cependant, les manifestants rejettent les accusations de manipulation et affirment qu'ils s'étaient exprimés pacifiquement contre ce qu'ils qualifient de «complot ourdi contre leur P/APC». Hier dans l'après-midi, la tension était encore perceptible au siège de la commune où plusieurs unités de la gendarmerie assuraient la surveillance du siège de l'APC. Cependant, les activités ont repris dans un climat plutôt tendu.