Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, ancien directeur de l'Agence presse service (gouvernementale), a déclaré hier à des journalistes à l'APN : «Vous avez, sans doute, pu remarquer que la Télévision (nationale) commence à faire un bon travail, et ce, conformément aux nouvelles orientations qui ont été données par le président de la République lors de la dernière audition consacrée au secteur de la communication.» Bonne nouvelle ? Ou aveu ? En tous cas, le ministre a indiqué que le Président, lors des fameuses auditions du Ramadhan, lui a «clairement signifié qu'on ne peut ignorer les grandes réalisations du pays, tout comme on ne peut aussi passer sous silence les aspirations de la population», a-t-il rappelé. De ce fait, M. Mehal a expliqué que la couverture médiatique d'une activité exige de «rapporter les insuffisances et, en même temps, donner la parole à toutes les parties concernées», afin de réaliser un «travail équilibré». Des reportages où l'on voit des maires refuser de parler devant la caméra, des opinions critiquant la charte pour la paix et la réconciliation en plein JT du 20 heures : depuis quelques semaines, la Télévision algérienne commence à ressembler à une… télévision ! Mais suffit-il d'une directive présidentielle pour effacer des décennies de fermeture audio-visuelle ?