Les programmes de la télévision algérienne sont médiocres, mais la réforme est en cours. Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a présenté ses «excuses» pour les programmes «critiqués» présentés par la télévision algérienne pendant le mois de Ramadhan. Il promet d'y remédier.Lors d'une déclaration à la presse en marge d'une question orale de députés à l'Assemblée populaire nationale jeudi dernier, le ministre de la Communication a en effet reconnu volontiers que l'ENTV n'est pas ce qu'il y a de meilleur dans la filière. Il prend acte et se vante d'avoir commencé à réagir. «Vous avez, sans doute, pu remarquer que la télévision [nationale] commence à faire un bon travail, et ce, conformément aux nouvelles orientations qui ont été données par le président de la République lors de la dernière audition consacrée au secteur de la communication. Dans ces orientations, il est clairement signifié qu'on ne peut ignorer les grandes réalisations du pays, tout comme on ne peut aussi passer sous silence les aspirations de la population», a affirmé le ministre de la Communication. Il a donc dit exactement ce que la télévision doit faire sans le crier sur tous les toits. «Si on veut faire de la bonne information, il faut être professionnel, performant et respecter ce noble métier», a encore rappelé Nacer Mehal. «Il faut qu'il y ait un consensus sur le fait que, non seulement, on doit protéger le journaliste dans l'exercice de son travail et lui faciliter l'accès aux sources d'information, mais qu'on doit veiller, également, au respect des règles d'éthique et de déontologie», a en outre déclaré le ministre qui promet l'établissement prochaine d'une carte d'identité de journaliste.Au sujet de l'accès aux sources d'information, Nacer Mehal a promis de faire un geste. Il a annoncé qu'une session de formation sera organisée au profit des chargés de communication des établissements publics. Cela va-t-il suffire ? A. B.