La prochaine édition de Art Dubaï aura lieu du 16 au 19 mars 2011. Quatre jours seulement pour un impact de plus en plus important dans le monde de l'art. -Art contemporain : Art Dubaï 2011 La prochaine édition de Art Dubaï aura lieu du 16 au 19 mars 2011. Quatre jours seulement pour un impact de plus en plus important dans le monde de l'art. La dernière édition avait accueilli 18 000 visiteurs issus du Golfe, du Moyen-Orient, d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis. L'an prochain, 70 galeries, issues de 30 pays, y participeront dont des galeries de renom venues de Berlin, New-York et d'autres places importantes du marché de l'art, pour proposer leurs œuvres à des conservateurs de musées (80 en 2010) et des collectionneurs privés, parmi lesquels des membres de la famille royale. Les acquisitions d'œuvres font de cette foire une des plates-formes de référence de l'art contemporain dans la région et au delà. Plus de 300 journalistes et critiques d'art couvriront la manifestation. -à savoir : Ravel contre Le Boléro Le Boléro de Maurice Ravel, qui a accompagné la première partie du spectacle de danse contemporaine, Nya, créé par Sofiane Abou Lagraâ, et donné au TNA le week-end dernier, montre que le succès peut nuire à un artiste. Créée en 1928, cette œuvre reste l'une des plus jouées au monde. Ravel, qui a fini ses jours dans le silence d'une atteinte neurologique, ne l'a pourtant jamais aimée et considérait qu'elle faisait de l'ombre à ses autres œuvres. Il a même déclaré : «Je souhaite vivement qu'il n'y ait pas de malentendu. (…) j'avais fait paraître un avertissement disant que j'avais écrit une pièce qui durait dix-sept minutes et consistant entièrement en un tissu orchestral sans musique en un long crescendo très progressif. Il n'y a pas de contraste et pratiquement pas d'invention, à l'exception du plan et du mode d'exécution. Les thèmes sont dans l'ensemble impersonnels des mélodies populaires de type arabo-espagnol habituel. Et (quoiqu'on ait pu prétendre le contraire) l'écriture orchestrale est simple et directe tout du long, sans la moindre tentative de virtuosité. [ ] C'est peut-être en raison de ces singularités que pas un seul compositeur n'aime Le Boléro et, de leur point de vue, ils ont tout à fait raison». -Exposition : Koraïchi à Munich Pour célébrer le centenaire d'une exposition sur les arts de l'Islam, Munich accueille, actuellement, une grande exposition collective intitulée Islam, le futur de la tradition, la tradition du futur, qui regroupe des artistes traditionnels et contemporains originaires du monde musulman, dont le cinéaste iranien Abbès Kiarostami et l'artiste contemporain algérien Kader Attia. Avec Les Maîtres invisibles, hommage à 14 mystiques musulmans, l'artiste algérien, Rachid Koraïchi y présente un travail exceptionnel composé de 7 étendards pour chaque mystique, soit 98 au total, et un 99e réservé aux noms de Dieu. L'ensemble est entièrement réalisé en noir et blanc sur de la soie noire appliquée sur de l'étoffe écrue. Les pièces ont été réalisées par l'artiste, entre 2006 et 2009, avec des artisans cairotes émérites pour l'exécution. -Dans les bacs DVD : Little Big Man de retour Les éditeurs algériens de DVD commencent à découvrir un public qu'ils avaient négligé jusque-là : les amateurs de classiques et néo-classiques du cinéma, où ne figurent pas que des quinquagénaires. Des épopées du western aux grands films policiers et d'espionnage, on voit peu à peu apparaître dans les bacs de nos vidéos-shops de plus en plus de titres des années 1950 et 1960, parfois de très bonne qualité comme le fameux Little big man (USA, 1970) de Arthur Penn, avec Dustin Hoffman et Faye Dunaway au sommet de leur art. A suivre… -Cinéma : Bollywood en chiffres La semaine du cinéma indien à Alger a relancé les vieilles passions de cinéphiles de plusieurs générations. Derrière, toute une histoire qui commence en 1895 avec la projection à Bombay des 2 premiers films des frères Lumière, soit 6 mois après leur première mondiale à Paris ! En 1913, sort le premier film indien et aujourd'hui, le cinéma indien donne le tournis. Selon Indian Cinema Events, le pays compte 13 000 salles qui accueillent 20 millions de spectateurs par jour ! En 2003, près de 900 films ont été produits, en majorité dans les langues du Sud et «seulement» 246 en hindi (Inde du Nord, Bombay et New Dehli) mais avec les plus gros succès. En 2002, le film Devdas a réuni le plus gros budget avec 10 millions de dollars. Les films sont exportés dans 160 pays. Le secteur du cinéma emploie environ 15 millions de personnes, selon une autre source. Premier loisir national, il a été détrôné par la télévision (300 chaînes touchant 83 millions de foyers) et il souffre du piratage qui lui pompe 60 % de ses ressources. -à ne pas rater : La chanteuse Bruni à Annaba Il s'agit bien d'Adriana Bruni, chanteuse napolitaine, qui, aujourd'hui, au théâtre régional Azzedine Medjoubi, ouvrira les Journées italiennes de Annaba (du 2 au 6). Riche programme à l'affiche avec un concert de la mezzo-soprano Teresa Nicoletti et un copieux cycle du cinéma italien : des films récents (Dino Risi, Roberto Benigni ), et à la Cinémathèque, des films célèbres, plus anciens, mais adorés des Algériens. Des conférences littéraires et médicales auront lieu à l'université dont la bibliothèque ouvrira sa section d'italien, don de l'Institut culturel italien, artisan de cette belle manifestation parrainée par l'Ambassade d'Italie et la wilaya de Annaba. Demain et mardi prochain en clôture, sur l'esplanade du théâtre, place aux superbes lanceurs de drapeaux de Castiglion Fiorentino, tradition remontant au XIIIe siécle. Programme sur demande en téléphonant au 021 92 51 91/ 92 38 73. -Passé inaperçu : Une conteuse inopinée Lors de la dernière édition du FELIV, le festival du livre de jeunesse, au début de l'été, une conteuse inopinée a fait, durant 50 minutes, le ravissement des enfants présents dans un atelier. Il s'agissait d'une certaine Khalida Toumi qui a usé de son talent, apparemment intact, de pédagogue et de sa pratique de dévoreuse de livres pour donner voix à des textes. Ancienne enseignante de mathématiques, elle a su mettre en équation les contes et les comptes. -Hors la loi : Le fric aux Africains Les premières projections du film de Rachid Bouchareb en France ont provoqué la colère de l'extrême-droite. A Marseille, la semaine dernière, ils étaient 70, dont six élus du Front National, brandissant une banderole sur laquelle figurait : Financement français pour film anti-Français !Inepties, puisque le film a reçu des financements issus de quatre pays (dans l'ordre : France, Algérie, Belgique et Tunisie). De plus, l'apport français est essentiellement celui du producteur privé, avec l'aide de Canal Plus, télévision privée, et de France 2, chaîne publique qui sait veiller à ses intérêts. Inepties encore, puisque le film est une œuvre de fiction dont le propos, loin d'être antifrançais, est anticolonialiste. Mais à l'extrême-droite, on a sans doute raté l'histoire (reprise par Aragon et chantée par Ferré) de ce résistant français, qui, avant son exécution par les SS, déclarait : « Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand». -Cinéma : Aya Khouya ! Le court métrage de fiction de Yanis Koussim, Khouya (Mon frère, 2010), déjà lauréat du prix Cinéma et Jeunesse du Festival international du film de Locarno, a été sélectionné en compétition officielle de la 25e édition du Festival international du film francophone de Namur (1er au 8 octobre 2010) en Belgique. Produit par M.D. Ciné, cette deuxième fiction du jeune réalisateur s'inscrit dans une trilogie : après Kh'ti (Ma sœur, 2007) et avant un documentaire sur son propre père. -Prix littéraires : Al Mahdi Acherchour et Salim Bachi en lice L'écrivain algérien Al Mahdi Acherchour a été retenu sur la première liste du Prix Fémina, l'un des plus prestigieux de France, pour son roman, Moineau, publié aux éditions Aden. Outre la qualification d'un auteur au talent poétique immense, c'est aussi la consécration d'une maison d'édition parisienne fondée par un Algérien et qui s'est distinguée notamment par de magnifiques biographies d'écrivains. Rendez-vous aujourd'hui pour la 2e sélection avant une 3e, le 20 octobre, et la remise du prix, le 2 novembre. Autre Algérien, Salim Bachi se retrouve nominé au Prix Renaudot pour son roman, Amours et aventures de Sindbad le marin, paru chez Gallimard. Prochaines sélections, le 19 octobre et le 2 novembre pour remise le 8 novembre. Le Prix Médicis sera décerné le 3 novembre et le Prix Goncourt le 4 novembre. Signalons, pour ce dernier, la présence de l'écrivain marocain Fouad Laroui parmi les nominés. Le Man Booker Price, le plus grand prix littéraire britannique a publié sa short list d'auteurs. La remise aura lieu le 12 octobre avec retransmission en direct par la BBC, s'il vous plaît !