Alors que les militants étaient dans l'expectative pour recevoir la visite d'un ou de plusieurs superviseurs désignés par le SG pour présider théoriquement 36 assemblées générales électives, soit le nombre des kasmas de la wilaya, ceux-ci ont été surpris, hier, par le mouhafadh qui a «doublé tout le monde» en tenant une réunion plénière avec les «secrétaires de kasma». S'en est suivi un rassemblement de nombreux protestataires, dont beaucoup se réclament «officiellement secrétaires de kasma», près d'une dizaine de personnes !? «Pourquoi sommes-nous exclus de cette réunion alors que nous sommes les légitimes ?» Au sortir de la réunion, le mouhafadh a assuré qu'il s'agissait des kasmas en vigueur et que celles n'ayant pas pris part à la rencontre sont l'objet de mesures d'exclusion du parti pour «intelligence» avec d'autres formations politiques au cours des échéances électorales passées, répondant à notre question de savoir si les kasmas réunies hier sont celles d'avant ou d'après le dernier congrès? Logique, puisque de facto toutes les structures antérieures au congrès sont dissoutes et que, par ailleurs, aucune assemblée générale élective n'a eu lieu jusqu'à présent ! Devant cette organisation bicéphale, force est de croire que rien ne va dans cette organisation politique. Mais en réalité, l'état peu reluisant du FLN ne date pas d'aujourd'hui, étant passé simplement du stade larvaire à celui d'adulte. Pour rappel, les mêmes militants qui ont failli ternir l'éclat de l'université d'été du FLN tenue à Mostaganem ont enchaîné par un rassemblement au siège du parti, à Djelfa, en vue d'obtenir leurs cartes d'adhérent en prévision, justement, du renouvellement des structures organiques de base prévu, ne cesse-t-on de marteler au parti, mais sans le voir venir prochainement. «Il n'y a jamais personne ici pour nous recevoir, alors que nous réclamons nos cartes depuis longtemps», se plaignent-ils. Ils ont donc pris contact avec un huissier afin de constater l'état de «carence» des structures incriminées. Auparavant, cette même base militante avait interpellé, également par l'entremise d'un huissier, le mouhafadh, sur l'urgence de tenir une assemblée générale des kasmas parce que les cartes étaient distribuées, de façon dérobée, à des personnes censées seulement venir voter le jour J. La question d'ordre politique est donc de savoir comment et où sont consignés les événements politiques de cette structure : adhésion et renouvellement d'adhésion de militants, PV de réunions et PV des superviseurs désignés pour la circonstance. C'est cela, en réalité, qui a provoqué le clash. A suivre, car ils comptent entreprendre une véritable expédition vers le bureau de Belkhadem !