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Silence au boulevard des Martyrs
Après les critiques du ministre de la communication
Publié dans El Watan le 07 - 10 - 2010

Nacer Mehal a enfoncé le clou en s'attaquant à la programmation du mois de Ramadhan et s'est même excusé devant les caméras
de… la télévision l Des rumeurs courent depuis hier sur la démission de l'actuel directeur de l'ENTV.
Il se passe quelque chose de pas «clair» à la télévision officielle. Pendant dix ans, l'ENTV, qui a enfanté d'autres «programmes» durant cette période, a complètement oublié l'existence de l'Algérie d'en bas, proscrit le débat contradictoire et tenté de diaboliser tous les opposants. Aujourd'hui, après un ordre présidentiel aux contours imprécis, l'ENTV cherche à devenir «une télévision publique». Autrement dit, elle veut redevenir un média qui informe. Pas très crédible comme démarche. Le nouveau ministre de la Communication, qui a été pendant longtemps journaliste à l'APS, donne l'impression de vouloir rattraper un profond retard en adoptant le réflexe d'appareil.
Changement de tutelle pour l'unique
Il suggère que la télévision soit placée sous son autorité alors qu'elle est «dirigée» depuis au moins dix ans directement de la présidence de la République. Sans se lasser un seul instant, les journalistes qui confectionnent le JT de 20h, que peu d'Algériens regardent d'ailleurs, l'ont transformé en une simple présentation des «indjazat» (réalisations) du chef de l'Etat.
Après tant de dégâts auprès de l'opinion, il est presque impossible de remonter la pente et d'avoir encore «un visage» ! «Avez-vous remarqué que la télévision a fait du bon travail dernièrement», a lâché Nacer Mehal, la semaine dernière à l'APN. Autrement dit, la télévision que finance le contribuable faisait du «mauvais» travail auparavant. Mais, «mauvais» par rapport à quoi et à qui ? La société, qui s'informe à travers d'autres chaînes arabes ou européennes, le sait depuis longtemps.
l'ENTV, le seul diffuseur
Publiquement donc, le ministre de la Communication humilie le personnel rédactionnel de la télévision.
Aucune réaction au boulevard des Martyrs, même pas un sursaut d'orgueil. Nacer Mehal a enfoncé le clou en s'attaquant aussi à la programmation du mois de Ramadhan et s'est même excusé devant les caméras de… la télévision. Là aussi silence total. Si le ministre de la Communication n'a aucune autorité sur la création télévisée, sa réaction aurait dû, par contre, déclencher une avalanche de dénonciations ou d'approbations. Rien. Les réalisateurs et scénaristes des feuilletons, caméras cachées et séries diffusées par l'ENTV, A3 et Canal Algérie durant le mois de carême auraient pu s'élever et apporter la contradiction au ministre. Ils auraient dû au moins défendre leurs produits, même s'ils sont parfois indéfendables. Si les créations ne sont pas bonnes, ce n'est pas forcément de la responsabilité du diffuseur.
Mais le fait qu'un seul diffuseur existe dans le pays, qui est entièrement contrôlé par les appareils de l'Etat, limite la qualité des œuvres de création et décourage les initiatives.C'est donc un casse-tête que les autorités ne veulent pas régler : l'ouverture du champ audiovisuel libère les énergies et permet une concurrence ouverte entre production de fiction. Il reste que cette gestion de main de fer de la radio et de la télévision a bloqué toute évolution médiatique du pays. Des rumeurs courent depuis hier sur la démission de l'actuel directeur de l'ENTV après avoir été traîné dans la boue par le ministre de la Communication.
Ce départ, s'il se confirme, n'aura aucune incidence sur l'évolution future de l'ENTV tant qu'il n'existe pas une volonté réelle d'ouvrir le secteur des médias. Néanmoins, la nomination des directeurs de la télévision et de la radio est totalement opaque. Sur quelle base et selon quels critères un directeur de télévision ou de radio est-il choisi ? La compétence ? L'allégeance ? Le régionalisme ? Cela peut être tout à la fois tant il est vrai que les médias qui usent et abusent de l'argent public sont gérés par les autorités comme «un objet».
Que la télévision et la radio se vident, à une allure inquiétante, des meilleurs journalistes et techniciens, cela n'inquiète personne.
Que ces mêmes journalistes et techniciens soient sous-payés, cela aussi n'empêche pas les hauts responsables de dormir. La télévision n'est perçue que comme un média de propagande, voire un instrument d'exécution. Il n'existe aucune vision sur ce que sera la communication de l'Algérie dans le futur. Cela doit, par contre, inquiéter l'opinion nationale tant les enjeux sont importants.


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