L'ancien président de la République, Chadli Bendjedid (1979-1992), réagit aux articles parus dans les quotidiens Liberté et El Watan qui ont repris ses propos publiés dans une revue scientifique japonaise, The Journal of Sophia Asian Studies (n°27). Il tente tout simplement de démentir le contenu de l'interview accordée à deux chercheurs japonais, Masatoshi Kisaichi, docteur en histoire et professeur à l'université Sophia du Japon, et Shoko Watanabe, universitaire japonaise spécialisée dans les études d'anthropologie, de sociologie et d'histoire du Maghreb, dont nous avons obtenu une copie. «Tout ce qui a été donné en mon nom n'a aucune part de vérité. Ce ne sont pas mes déclarations ; ce sont des contrevérités, des mensonges et une déformation des vérités», estime-t-il dans une déclaration faite au quotidien arabophone Echourouk, dans son édition d'hier. «Je connais les parties qui ont rapporté ces déclarations. Je connais également leurs objectifs et leur animosité à mon égard qui ne date pas d'aujourd'hui», ajoute-t-il, en défendant son parcours à la tête de l'Etat.L'ancien président de la République, qu'El Watan avait tenté de contacter avant la publication du contenu de son interview, s'est contenté d'accuser la presse qui, à ses yeux, voulait juste «attenter à sa personne et à sa réputation».Ainsi, il rappelle sa fameuse déclaration selon laquelle «l'Algérie est amazigh, arabisée par l'Islam». «Je suis amazigh arabisé par l'Islam et ma position ne changera pas», avait-il lancé. Le reste de l'article n'est constitué que de commentaires de son auteur.Dans sa longue interview accordée aux deux chercheurs japonais qui maîtrisent la langue arabe, Chadli est revenu sur plusieurs questions relatives aux événements du 5 octobre 1988, l'arrêt du processus électoral en 1992, sa démission de la présidence de la République en 1992 et l'amazighité à laquelle il a dénié le fait d'être une composante de l'identité algérienne.