Les sorties sur le terrain ont permis au wali de constater dans quelle gadoue pataugent les citoyens des nombreuses contrées, des 60 communes que compte la wilaya, abandonnées à un triste sort, depuis l'accession du pays à l'indépendance. Les daïras de Bouandas, Maoklane, Aïn Oulmène, Bir El Arch, Beni Aziz, Salah Bey, Hammam Guergour, Guenzet et bien d'autres, ayant été des décades durant, le dernier souci des responsables qui ne se sont hasardés que rarement dans ces lieux où tout est ennemi de l'homme. Ces régions viennent de bénéficier d'une modeste enveloppe de 1,86 milliard de dinars dans le cadre du programme communal de développement (PCD) qui a été, au vu du budget octroyé, revu à la hausse. La part du lion est légitimement revenue à Djemila (243 000 000,00 DA), Amoucha (234 100 000), Hammam Sokhna (168 800 000), Aïn Arnat (160 500 000) et Aïn Azel (186 500 000). Ce financement sera injecté dans la réhabilitation de nombreux chemins de wilaya, l'équipement de groupes scolaires et de structures culturelles. Le renforcement du réseau de l'eau potable, ainsi que la réalisation d'infrastructures de bases (siège d'APC, agence postale, annexe administrative, salle de soins et maison de jeunes) sont en pole position dans ce programme qui demeure eu égard aux déficits générés par des décennies d'oubli et de mise en quarantaine, insuffisant. Il convient par ailleurs de souligner que de nombreux problèmes inhérents au difficile quotidien ont exacerbé ces derniers temps les populations de nombreux hameaux et bourgs de la wilaya obligées de couper les routes, et ce, pour attirer l'attention des pouvoirs publics. Notons à toute fin utile que d'importants projets sectoriels (infrastructures routières, logements, sports, protection sociale, forêts et hydraulique) et pour lesquels une enveloppe de plusieurs milliards de dinars a été débloquée verront en ces lieux désormais sous les feux des projecteurs, le jour d'ici quelques temps. Pour étayer ses propos, Djemila vient de bénéficier d'une salle omnisports. Sa dynamique équipe de handball, l'unique formation de la wilaya évoluant en nationale une, ne se déplacera dans un proche avenir plus à Sétif pour s'entraîner. Les élèves de Tiz N'Bbechar (Tala Ifacen) ne feront à cause d'un lycée qui leur fait en ce moment défaut, plus la navette. La réhabilitation de la RN 75 entre Guenzet et Hammam Guergour sur 32 km est au programme, tout comme la RN 74 (42 km) reliant Hammam Guergour à Beni Ourtilène qui mérite plus qu'un PCD de 48 000 000 dinars.