À défaut d'un service de transport en commun intra wilaya, les voyageurs poireautent au niveau de la station de taxis du début de la matinée à 10 heures et même au-delà. L'absence d'un service de transport en commun accroît d'une manière considérable le problème de déplacement inter wilayas et intra wilaya, pénalisant ainsi les voyageurs contraints d'attendre de longues heures au niveau de la station de taxis. Chaque matin, au niveau de la station de taxis assurant la liaison entre Ghazaouet-Tlemcen et Ghazaouet- Oran, les deux seules grandes villes desservies par un service de transport constitué exclusivement de taxis longue ligne, une anarchie indescriptible y règne. Le spectacle est celui d'une massification d'hommes et de femmes. C'est aussi celui d'une foule mouvante au gré des arrivées de taxis dans laquelle les vieux et les femmes restent isolés. En effet, à défaut d'un service de transport en commun intra wilaya, les voyageurs désireux de se rendre au chef-lieu de la wilaya poireautent au niveau de la station de taxis du début de la matinée à 10 heures et même au-delà. Certains même renoncent à leur déplacement et rebroussent chemin. Véritables problèmes du transport Il est indéniable, en effet, qu'avec un nombre de taxis réduit, estimé à moins d'une cinquantaine, cet unique service de transport ne soit pas en mesure de faire convenablement face à la demande croissante d'une population dont la mobilité ne cesse de s'accroître. Souvent, les usagers se rabattent sur les taxis clandestins dont les prix sont exorbitants. Au lieu de payer 140 DA, prix fixé par la direction des transports, les chauffeurs de taxis clandestins demandent le double (300 DA) sous prétexte qu'ils reviennent vides. Et même si les clandestins contribuent à résorber le mécontentement des usagers, il n'en demeure pas moins vrai que cette solution de rechange cache les véritables problèmes du transport qui est l'absence d'une gare routière. D'ailleurs, lesdits clandestins, qui font généralement du racolage pour embarquer les clients, retrouvent leurs réflexes à l'occasion des fêtes, les week-ends, pendant les intempéries, agissant à leur guise et bafouant ainsi ce qu'on appelle «le service public».