Les relations entre l'université et l'appareil de production n'ont pas encore atteint le niveau requis. L'université Badji Mokhtar de Annaba a effectué, jeudi dernier, sa rentrée officielle au titre de l'année 2010-2011 avec l'ambition de mieux servir le développement économique, social et culturel et d'être un vrai tremplin pour la promotion du savoir et de la connaissance. Une tendance qui se dégage dans les discours qui ont marqué la cérémonie du coup d'envoi de la nouvelle année universitaire. Les intervenants ont plaidé dans ce cadre pour une université performante et tournée vers l'esprit entrepreneurial, d'autant plus que de grandes potentialités humaines et matérielles existent à même de lui permettre de s'épanouir et de répondre aux exigences de l'environnement aussi nombreuses soient –elles. Il faut souligner, dans ce cadre, que les relations entre l'université et l'appareil de production n'ont pas encore atteint le niveau requis et ne reflètent pas le volume de l'investissement consenti dans la perspective de parvenir à construire une économie intégrée dans laquelle le savoir-faire et la science pourront jouer un rôle décisif. Un cours consacré à l'esprit entrepreneurial, qui doit prévaloir à l'université, a été donné dans ce sens lors de la cérémonie d'ouverture de l'année 2010-2011 par le professeur Fouad Bouguetta, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales. Selon lui, il est impératif de former des diplômés universitaires capables de mettre en pratique leur capital connaissances et se prendre en charge à la faveur de la création de leurs propres activités, loin de l'assistanat. Par ailleurs, et avec quelque 9 300 nouveaux étudiants, toutes filières confondues, inscrits en première année de l'enseignement supérieur, l'université Badji Mokhtar compte désormais un total d'environ 50 000 étudiants. Il a été annoncé également, lors de cette rentrée, la réception, avant la fin de l'année 2010, d'une cité universitaire de 8 000 lits et de 2 facultés (droit et médecine) comptant chacune une capacité de 4 000 place pédagogiques. L'autre fait ayant marqué cette rentrée universitaire, a trait à la «baptisation» d'un auditorium, au pôle universitaire d'El Bouni, au nom du défunt professeur Abdelkrim Bezzaz, décédé au début du mois d'octobre courant. Créée par ordonnance 28/75 du 29 avril 1975 à partir des infrastructures de l'institut des mines et métallurgie de Annaba, l'université Badji Mokhtar compte actuellement sept facultés regroupant 34 départements.Assurant anciennement une formation polyvalente dans les profils de D.E.S, licence, diplôme d'ngénieur et DEUA, l'université a été pionnière dans l'adoption du nouveau système LMD. À prédominance technologique, elle conserve cependant une tradition de sciences humaines développée dès sa création. Ces éléments en font un lieu privilégié pour l'interdisciplinarité et l'interpénétration avec son environnement social et industriel. Actuellement, les structures de l'université Badji Mokhtar sont implantées sur neuf sites. Il s'agit de Sidi Amar, Chaïba (Ex.CEFOS), El Bouni, Sidi Achour, Safsaf, SITAM, IAP, Pierre et Marie Curie et INESM.