Près d'une soixantaine de constructions anarchiques sont recensées au niveau de la commune de Souidania, selon une source crédible des autorités locales et confortée par des rapports établis et transmis par la gendarmerie à l'Apc. Le hic est que les services de l'urbanisme de l'APC ferment, la plupart du temps, l'œil sur les dépassements et ne jugent nullement opportun de suivre ni de verbaliser les auteurs de ces infractions aux normes de la construction et de l'urbanisme. De plus, certaines constructions sont érigées dans des lotissements sans permis de construire, comme dans le lotissement Les Palmiers où la wilaya déléguée avait ordonné de démolir une construction anarchique près du lit, mais s'est vu opposer un contre-ordre du chef de l'exécutif, révèle une source au fait du dossier. Aussi, dans ledit lotissement destiné à des R+1, il est érigé des bâtisses R+4 et plus, avec la complicité des services techniques de l'APC. «Ce n'est pas la première fois qu'on tord le cou au code de l'urbanisme et que des infractions à la construction soient constatées çà et là dans cette commune dont certains indélicats fonctionnaires font montre de prévarication et restent impunis», révèlent d'anciens habitants de la commune. Aussi, nombre de propriétaires de terrain dans le lotissement la Consulaire ne peuvent construire, car les lots à usage d'habitation, dont ils disposent légalement, sont privés d'accès sans que les services de l'urbanisme de l'APC ne mettent en demeure les contrevenants qui comptent sur les mesures de régularisation, à l'image de la coopérative Essalem et autres propriétaires alentour. Alors qu'il appartient aux services de l'urbanisme de l'APC de «suivre les phases de travaux et vérifier si les normes de construction sont respectées et conformes au permis de construire, des fonctionnaires sont soudoyés», fulminent les victimes, qui adressent leurs griefs une nouvelle fois à la puissance publique, la direction de l'urbanisme d'Alger notamment, pour lutter contre les faussaires au sein de l'administration communale, tout en faisant respecter les lois en matière de législation de l'urbanisme. De part et d'autre, des voix s'élèvent pour stigmatiser cet état de fait de laisser-aller dans la commune et interpeller l'Etat à remettre de l'ordre en tapant fort dans cette fourmilière. «Car si les constructions sauvages pullulent dans cette commune du Sahel, c'est dû, principalement, à certains fonctionnaires du service de l'urbanisme de l'APC qui font preuve de laxisme, sinon qui n'en ont cure de l'organe de contrôle dont ils relèvent», soulignent avec insistance ceux qui tiennent à œuvrer dans la légalité.