La sélection nationale de football ne cesse, ces derniers mois, de collectionner les contre- performances au grand étonnement des Algériens et des observateurs. Et pour cause, les Verts entament très mal cette campagne qualificative pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2012. Après un lamentable nul concédé à domicile lors de la première journée à Blida face à la Tanzanie (1-1), les Verts tombent une nouvelle fois en subissant une incroyable humiliation devant les Fauves centrafricains, dimanche à Bangui, s'inclinant nettement sur le score de 2 buts à 0.Deux échecs qui auront hypothéqué les chances de qualification de nos «mondialistes» pour la prochaine CAN, d'autant plus que le Maroc (victorieux en déplacement face à la Tanzanie 0-1) et la RCA ont pris déjà de l'envol. L'équipe algérienne, de plus en plus décevante, retombe donc dans ses travers, ouvrant la parenthèse sur des interrogations inquiétantes quant aux potentialités réelles du groupe. Face aux modestes Centrafricains aux moyens matériels limités, mais pleins d'envie, les hommes de Abdelhak Benchikha ont sombré dans un jeu décousu frisant parfois le ridicule. Rien ne donnait l'impression que l'Algérie s'y est présentée avec l'équipe qui, dans une passé récent, émerveillait. Les trois compartiment semblaient disloqués, le jeu collectif a été laissé dans les vestiaires. Individuellement, le constat est tout aussi négatif. A l'exception de M'bolhi, décisif lors de la première mi-temps avant de sombrer dans la médiocrité en deuxième mi-temps encaissant du coup deux buts, les autres joueurs n'ont rien montré tout au long de la partie. C'est le cas notamment de Nadir Belhadj, Antar Yahia, Carl Medjani et Madjid Bougherra, méconnaissables. Les défenseurs n'ont pu résister à la fougue, et surtout la vélocité des attaquants centrafricains. Ces derniers ont pris le dessus dès les premières minutes alors que les défenseurs algériens n'ont montré aucun signe de résistance. Le milieu du terrain, lui aussi, n'a pas fait mieux. Mehdi Lacen, Hassan Yebda et Djamel Abdoun ont brillé, en effet, par leur absence. Physiquement ils étaient bien là, mais leur rendement laissait vraiment à désirer. La grosse déception demeure la prestation de Hassan Yebda qui ne s'est acclimaté à aucun moment avec les conditions de la rencontre. En attaque, l'équipe nationale n'a fait que confirmer son insuffisance à ce niveau-là. Djebbour, esseulé comme il l'a toujours été depuis l'ère Rabah Saâdane, n'a point dérangé l'arrière-garde centrafricaine qui évoluait pourtant sans son meilleur défenseur, Keïta, blessé. Et la seule occasion qui s'est offerte à Djebbour en début de seconde période, alors qu'il se trouvait seul face au portier adverse, il l'a lamentablement ratée. En termes plus clairs et précis, l'équipe d'Algérie était absente sur la pelouse défaillante du stade de Bangui. La chute libre de l'équipe se poursuit, la situation est alarmante. Des solutions s'imposent en toute urgence. Faute de quoi, les Verts risquent de suivre la prochaine CAN 2012, la dernière organisée en année paire, à travers leurs petits écrans. Ce serait alors dommage.