L'année 2010 qui s'achève a été riche en événements pour le football algérien. Une participation à la CAN et au Mondial a permis certainement de redorer son blason après tant d'années de disette, même si la Coupe du monde aura laissé chez les Algériens un goût d'inachevé tant ils avaient espéré un meilleur visage des Verts. Demi-finaliste de la Coupe d'Afrique des nations et un petit tour puis s'en vont au Mondial, ce n'est sans doute pas une performance de référence pour un football algérien qui en a vu mieux, mais c'est tout de même une bouffée d'oxygène pour un sport absent des grands rendez-vous africains depuis 2004 et de la Coupe du monde depuis 1986. C'est une lueur d'espoir suscitée par une jeune génération de joueurs, pour la majorité d'entre eux venue d'outre-mer pour suppléer un football local en mal de formation. Mais le plus dur est à venir, et l'année 2011 sera sans doute charnière pour le foot algérien appelé à faire respecter son rang de mondialiste lors des éliminatoires de la CAN 2012. À ce titre, il faut avouer que l'affaire est déjà mal engagée avec ces deux faux pas contre la Tanzanie et la République centrafricaine. Du coup, le rendez-vous contre le Maroc prend les allures d'un tournant décisif. C'est même une question de vie ou de mort pour les Verts, car tout autre résultat que la victoire, au mois de mars prochain au temple du 5-Juillet, réduirait à néant nos chances de qualification au rendez-vous du gotha africain. L'année 2011, c'est aussi l'année du renouveau, avec cet espoir fou, né de la dernière participation des espoirs au tournoi de l'Unaf. Une séduisante sélection nationale espoirs triomphant en terre marocaine, et voilà que les Algériens rêvent déjà d'une participation aux Jeux olympiques de Londres. Une compétition à laquelle les Algériens n'ont pas pris part depuis 1980 à Moscou. Enfin, il y a le CHAN, Coupe d'Afrique des nations réservée aux locaux, prévu en février au Soudan. Un véritable test pour les joueurs locaux longtemps sacrifiés sur l'autel de la politique du tout professionnel. Une occasion surtout pour les locaux de prouver qu'ils ne comptent pas pour des prunes !