Les négociations, organisées sous l'égide de l'Ethiopie et des Etats-Unis à Addis-Abeba, entre le Nord et le Sud-Soudan sur la question de la région pétrolifère d'Abyei ont échoué, selon un communiqué conjoint. Des délégations du Parti du congrès national (NCP, Nord-Soudan) et du Mouvement de libération du peuple du Sud-Soudan (SPLM) discutaient depuis neuf jours à Addis-Abeba du statut de la région pétrolifère contestée d'Abyei, dans le centre du Soudan. Dans un communiqué conjoint, les deux parties indiquent qu'«en dépit de sérieux efforts et de nombreuses discussions productives, elles n'ont pas pu trouver d'accord sur les critères d'éligibilité pour les électeurs pour le référendum de la zone d'Abyei». «En revanche, les parties ont accepté d'examiner (la question) d'Abyei dans le contexte d'une approche plus large et plus globale, dans le cadre des arrangements» des référendums et post-référendum sur le Sud-Soudan, ajoute le communiqué, annonçant une prochaine réunion «fin octobre en Ethiopie». Les citoyens de la région pétrolière contestée d'Abyei doivent en théorie voter en janvier lors d'un référendum à part, afin de décider leur rattachement au nord ou au sud du Soudan. Ce référendum est prévu le même jour que celui sur l'auto-détermination du Sud-Soudan, le 9 janvier. La démarcation effective des frontières d'Abyei, la composition de la commission chargée d'organiser le référendum local et la participation d'une tribu nomade arabe nordiste sont les principaux points de discorde entre les deux parties. Le 4 octobre, le second vice-président soudanais Ali Osmane Taha avait averti qu'«il ne sera pas possible de tenir le référendum d'Abyei sans un accord politique sur les enjeux».