Après sept ans de purgatoire, les Diables bleus, surnom donné par les fans de l'Olympic de Médéa à leur équipe phare en référence à leur tenue «blaugrana», sont de retour dans un palier qu'ils ont quittès douloureusement en été 2003. Promu à l'issue de la saison précédente pour jouer dans la défunte «super division deux», l'Olympic de Médéa, par la grâce d'un heureux concours de circonstance est invité à se produire en Ligue 2 professionnelle. Une situation des plus favorables que les gars de la Mitidja qualifie de « pur bonheur» et de «cadeau du ciel après sept années de purgatoire». Pour ses premiers pas, l'OM tient bien la route si l'on se référe à ses résultats techniques enregistrés jusque là. Une défaite étriquée (2-1), en déplacement face au MSPBatna, une victoire laborieuse (1-0) à domicile contre l'USMBA et un nul probant ( 1-1) arraché dans l'antre du RCK, lui procurent une place de juste milieu (8e) au classement général. Un classement que les Diables bleus peuvent améliorer lors des prochaines journées, en recevant le SAM avant de se déplacer chez la modeste formation de l'ABM. Deux opportunités qui peuvent, si elles sont parfaitement négociées, booster les Diables bleus aux premières loges. En marge de la rencontre RCK-OM (1-1), nous nous sommes approchés de Abdelghani Mouhoub, président du conseil d'administration de l'OM et l'entraîneur Khaled Lounici pour une foule d'interrogations. Le premier dira en substance : «pour nous, qui venons tout juste d'accéder le passage au professionnalisme,c' est en quelque sorte une bouée de sauvetage pour un club qui a longtemps végété dans l'enfer des divisions inférieures. C'est un bonus pour l'Olympic de Médéa qui a souffert les affres de la décennie noire. L'OM est un club historique ( crée en 1945) et qui a écrit de belles pages sportives – finaliste de la Coupe d'Algérie en 1995 et demi-finaliste de la Coupe arabe en Jordanie 1997- sa place est parmi les ténors du football algérien. Il a enfanté des joueurs de grand talent comme Mustapha Kouici et Fawzi Benkhalidi entre autres. Aujourd'hui, nous sommes un groupe de jeunes dirigeants qui aspirons à donner à L'OM une autre dimension sur le plan sportif et commercial. Un club professionnel au sens large du terme. Le club est bien entouré de la part des autorités locales et des entrepreneurs de la région. Sur le plan sportif, nous avons nos propres installations sportives, un bon groupe de joueurs et un staff technique qui a déjà fait ses preuves. Pour cette saison notre objectif est le maintien.» De son côté, le premier responsable technique, Khaled Lounici en fin technicien préfère le «wait and see»: «c'est vrai qu'au départ on s'est fixé le maintien et la construction d'une équipe compétitive comme but majeur, mais si notre parcours est bon d'ici la fin de saison pourquoi pas tenter le coup d'une accession. Attendons ce que la suite nous réserve. Nous avons un bon groupe de joueurs. Un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes joueurs talentueux qui sont conscients de leurs qualités techniques et des objectifs du club. Tout le monde travaille assidûment et personne ne rechigne à la tâche. Il règne un bon état d'esprit et cela augure de bons lendemains. Question pression. On enconnaît un bout. On vient de jouer deux accessions consécutives (2008 et 2009) particulièrement moi qui vient d'un club nommé l'USMH et qui a connu quelque chose de pareil avec l'USMAnnaba. D'ici au mercato, on aura une meilleure vision sur notre équipe et les choses à améliorer. Le championnat ne fait que débuter.» A la question de savoir ce que représente à ses yeux cette réussite avec L'O Médéa. L'ex- driver d'El Harrach réplique ainsi : «c'est un pied de nez à ceux qui ont dit que L'USMH était très importante pour moi. Je vise là certains dirigeants qui se reconnaîtront d'eux-mêmes. Dieu merci, je suis très heureux de contribuer au renouveau de L'O Médéa. Un club historique. Je suis en train d'écrire une belle page avec cette formation et tout mon bonheur est là.» En effet, sous sa houlette, L'OM a connu deux accessions consécutives et rêve d'en faire autant cette saison. Maintenant que les Diables bleus sont au paradis de la Ligue 2, et qu'au niveau de ce palier les forces en présence sont équilibrées. Donc le rêve est permis. Pourquoi pas ?