Signes du succès populaire des sportifs, les surnoms dont ils sont affublés révèlent beaucoup de leur personnalité, de leurs exploits et de leurs déboires. Tour d'horizon des surnoms les plus significatifs. Edgar Davids, «Le Pitbull» Agressivité et mauvais caractère sont deux mots qui reviennent souvent quand il s'agit de décrire Edgar Davids. Des accrochages fréquents avec le corps arbitral, des tacles hargneux sur ses adversaires… Et un surnom tout trouvé : «Le Pitbull». Edgar Davids n'en a pas moins été un grand footballeur, triple vainqueur du championnat des Pays–Bas avec l'Ajax Amsterdam, vainqueur de la Ligue des Champions 1995. Une moisson de titres qu'il poursuit sous les couleurs du Milan AC (1996-1998) et surtout de la Juventus (1998-2004). Avec les «bianconneri», il remporte trois Scudetto et perd deux finales de la Ligue des Champions (1998 et 2003). Franz Benckenbauer, «Le Kaiser» La petite histoire veut que le surnom de «Der Kaiser» (l'empereur) lui ait été attribué en 1968. Lors d'un match amical à Vienne, Franz Beckenbauer prit la pose pour les photographes, près d'un buste de l'empereur François Joseph. Le lendemain, les journaux publièrent le cliché, sous le titre : «Fußball Kaiser» (l'empereur du football). Un surnom tout trouvé pour ce joueur allemand, autoritaire sur les terrains. Elu meilleur footballeur du 20e siècle outre- Rhin, il compte 103 sélections en équipe nationale et a remporté deux fois la Coupe du monde (en tant que joueur en 1974 et comme entraîneur en 1990). Fabrizio Ravanelli, «Le Renard argenté» Jeune déjà, il avait les cheveux blancs argentés. Et comme les attaquants sont souvent appelés «renards des surfaces», les supporteurs et les journalistes italiens ont innové en surnommant Fabrizio Ravanelli «Le Renard argenté». Un sobriquet qui suivra le joueur de Pérouse (1986-1989) à Marseille (1997-1999), en passant par la Juventus (1992-1996) ou la Lazio de Rome (1999-2001). L'attaquant est filou comme le renard. Quelques semaines après son arrivée sur la Canebière, Ravanelli dispute son premier PSG – OM. Les deux équipes sont à égalité quand l'Italien entre dans la surface, côté gauche. Eric Rabésandratana tend la jambe, Ravanelli s'écroule. L'arbitre juge le penalty indiscutable… L'OM s'impose, mais «Penne bianca» le paiera cher. Les défenses adverses prendront un malin plaisir à le «découper», tout au long du championnat. Clarence Seedorf, «Grand-père» Le surnom d' «Opa» lui a été donné par ses coéquipiers de l'Ajax Amsterdam, au tout début de sa carrière. Jeune déjà, il se distinguait par ses goûts de luxe. Il a 16 ans et s'affirme comme un pilier de son équipe. Talentueux, il gagne trois Ligues des Champions, avec trois clubs différents (1995 avec l'Ajax, 1998 avec le Real Madrid et 2003 avec le Milan AC). En Italie, les supporteurs du Milan AC préfèreront l'appeler «La Pantera nera» (panthère noire) pour ses passes et son sens du jeu rapide. Grand–père Seedorf a la forme. Ferenc Puskas, «Le Major galopant» En Espagne où il évolua de 1958 à 1966, Ferenc Puskas était surnommé le «Canoncito» (petit canon). En Hongrie, son pays natal, on l'appelait «Osci» (petit frère). Mais en France, on lui connaît surtout le surnom de «Major galopant». Une référence au grade de major que Ferenc Puskas a obtenu lorsqu'il jouait au club d'Honved Budapest, tenu par l'armée hongroise… Il fut 5 fois champion d'Espagne, champion olympique avec la Hongrie en 1952. Son séjour en Espagne, jugé comme trahison, lui coûta son grade de major en 1966. Mais Ferenc Puskas a été réhabilité en 1992 et promu colonel. Il est décédé le 17 novembre 2006. Javier Saviola, «Le Lapin» «El Conejo» (le lapin) est le surnom qu'a donné German Burgos à Javier Saviola, lors de ses débuts en première division argentine chez les River Plate (1998), parce que le jeune attaquant était déjà rapide et difficile à rattraper sur un terrain. Le surnom est resté et a suivi l'Argentin en Europe. Un groupe de supporteurs du FC Barcelone s'est même baptisé «Peña Conejo » en hommage au joueur (2004). Et lors de son départ au Real Madrid (2007), La peña a conservé ce nom. Preuve du respect et de la dévotion du public catalan pour l'attaquant. Cafu, «Le TGV» Evangelista de Moraes Marcos, connu sous le nom de Cafu, va vite. Sur les terrains, il court tellement que la presse italienne l'a surnommé «Il Pendolino» (le TGV). Double champion du monde (1990, 2002), finaliste malheureux face à la France en 1998, le défenseur brésilien s'est rapidement imposé en Europe. Notamment à l'AS Rome (1997-2003), et au Milan AC où il évolue depuis 2003. Blessé au genou, il ne participe pas à la Coupe du monde 2006, mais continue d'assurer en club, par intermittence. À plus de 37 ans, Cafu voit l'heure de la retraite approcher. Marcelo Gallardo, «La Poupée» Parce qu'il ne mesure qu'un mètre soixante-neuf, Marcelo Gallardo a été surnommé «El Muñeco» (poupée/poupon), dès ses débuts sous les couleurs du River Plate. Après 7 glorieuses saisons et plus de 100 matches joués, il arrive en France, sur le Rocher. Et le surnom le suit ! Le succès aussi : champion de France, il est élu dès sa première saison meilleur joueur de Ligue 1. En 2004, Marcelo Gallardo repart en Argentine avant de revenir au PSG, en 2007. Une expérience en demi-teinte dont se lassera le petit Argentin. Il résiliera son contrat en janvier 2008 et s'envolera aux Etats-Unis. La Poupée est parfois capricieuse !