Selon un rapport établi par les membres de l'APW, les deux tiers du réseau routier sont dans un état de dégradation avancée. Dix chemins de wilaya sont impraticables, dont certains sont considérés comme des axes névralgiques. Circuler dans la wilaya de Blida est devenu un véritable calvaire pour les usagers de la route. Malgré la mise en application du nouveau code de la route, l'absence d'un plan de circulation plonge les grandes villes de la wilaya dans une anarchie totale. «Il faut être intelligent et rapide dans les manœuvres pour éviter d'être coincé dans les bouchons», reconnaît un automobiliste. Ce qui rend encore plus difficile la circulation à Blida est le mauvais état de l'infrastructure routière. Selon un rapport établi par les membres de l'APW, les deux tiers du réseau routier sont dans un état de dégradation avancée. Selon ce document officiel,133 000 km, sur un total de 295 000 km des chemins de wilaya, sont complètement détériorés. Dix chemins de wilaya sont impraticables, dont certains sont considérés comme des axes névralgiques pour cette wilaya. On citera à titre d'exemple le CW 46 (chemin de wilaya 46) reliant, sur une longueur de 18 km, la commune de Meftah à celle de Djebabera. Cet axe est considéré plus qu'important vu qu'il est l'unique chemin direct menant vers l'Etablissement hospitalier de Meftah. Il sert aussi de chemin de désenclavement aux habitants de la commune déshéritée de Djebabera. Malgré son importance, son état est considéré comme catastrophique. Ceci tout comme d'autres chemins de wilaya tels que le CW49 reliant Baba Ali aux monts de Chréa via Tabainat, ou le CW148 reliant la RN29 à l'autoroute Blida-Alger en passant par la commune de Guerrouaou. En plus de ces 10 chemins de wilaya, totalement endommagés, il existe aussi 9 autres chemins de wilaya qui ne sont pas en bon état (moins détériorés que les 10 chemins sus-cités). Ils constituent 87 km de la totalité de l'infrastructure routière de la wilaya de Blida. De cette situation de détérioration avancée des routes, la population est l'unique victime. Le transport en commun boude ces routes pleines de crevasses, de nids-de-poule et surtout de «pièges», selon les dires des automobilistes. «Même les chauffeurs de taxi refusent de nous transporter de crainte d'endommager leurs véhicules. Sinon, ils nous demandent des sommes inimaginables pour un trajet de quelques kilomètres seulement», nous confie un sexagénaire résidant dans la commune de Djebabera.Contacté à ce sujet, le directeur par intérim des travaux publics de la wilaya de Blida, nous informe que plusieurs projets sont inscrits pour la réfection des routes. «Conscients de l'actuelle situation du réseau routier de la wilaya, nous avons lancé, depuis peu, plusieurs opérations. Nous avons ciblé en premier lieu les axes routiers névralgiques tels que les CW 112 et 46. Une enveloppe financière de plus de 400 millions de dinars leur a été consacrée», a-t-il dit. On apprendra en outre que pour le CW112 reliant Boufarik à Ben Chaâbane, les travaux sont en voie d'achèvement. Concernant le CW46, une première phase des travaux a été récemment achevée tandis que la deuxième a été déjà lancée. Ces deux axes demeurent prioritaires pour les autorités locales vu leur importance, nous explique-t-on.