Les retards s'accumulent depuis le lancement du projet de réalisation de la voie express Bou Ismaïl-Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, sur une distance de 48 km. L'ordre de service signé à cet effet le 4 août 2009 prévoyait que cette voie express devrait être livrée dans un délai de 48 mois. Ce marché d'une valeur de 19 milliards de dinars a été confié, rappelle-t-on, à l'opérateur chinois CSCEC Ltd, après évaluation des offres. Le taux d'avancement des travaux de ce projet avoisine actuellement les 38%. Ce projet de voie express revêt une importance capitale pour désengorger les localités côtières de Khemisti, Bouharoun, Aïn Tagourait, Tipasa et Nador, des villes, faut-il le souligner, traversées actuellement par d'interminables et polluantes files de véhicules, qui empruntent la RN11. Accidents de circulation routière, désagréments et étouffement sont ainsi le lot de ces localités, dans l'état actuel des choses. Les responsables locaux reprochent à l'entreprise chinoise de réalisation son manque de sérieux, en raison du non-respect des clauses du cahier des charges. Les moyens humains et matériels mis en place par cette entreprise de réalisation ne correspondent guère aux mentions portées sur les clauses du contrat de ce projet de voie express. L'entreprise chinoise n'a recruté que 780 employés algériens sur un total de 2073 comme le prévoient les clauses du contrat. Plus grave encore, l'opérateur chinois n'a fait venir pour ce projet que 385 ouvriers et techniciens chinois, sur un effectif de 600 personnes prévu au départ.Les moyens matériels (engins, camions) disponibles sur le chantier sont en deçà des exigences mentionnées dans le contrat. Les travaux de terrassement viennent finalement d'atteindre les deux points extrêmes de cette voie express, entre Bou Ismaïl jusqu'à Oued Bellah (Cherchell). Les responsables de CSCEC Ltd imputent le retard dans ce projet à des lourdeurs bureaucratiques au niveau de l'ambassade d'Algérie à Pékin (délivrance de visas) d'une part, et d'autre part, à la lenteur de l'administration des finances dans le traitement de leurs factures. Il n'en demeure pas moins que certains tronçons de cette voie express ne sont pas construits au gabarit prévu, alors que les travaux liés aux nombreux ouvrages (ponts) supérieurs et inférieurs n'ont pas été entamés. Ainsi, il aura fallu une nouvelle organisation des chantiers, en fractionnant l'axe routier en 3 parties depuis Bou Ismaïl, pour que ce projet enregistre une légère progression dans sa réalisation.