Le torchon brûle entre la section syndicale de la CASNOS, et la direction de celle-ci. La guerre sourde est montée en surface l'été dernier et se poursuit actuellement par des échanges belliqueux par documents interposés. Plusieurs plaintes anonymes, chargées de griefs à l'encontre de la responsable de l'établissement, ont été adressées au président de la République et au procureur de la République près le tribunal de Batna. La section syndicale affiliée à l'UGTA et le secrétariat de wilaya ont repris à leur compte ce conflit et ne cessent de presser la directrice. Dans une requête datée du 12 septembre dernier et adressée au directeur général de la CASNOS, le secrétaire de wilaya de l'UGTA qualifie la situation de très grave et affirme que «le fond du conflit est du essentiellement aux comportements irresponsables et non réglementaires, la mauvaise gestion administrative et l'abus d'autorité de la part de la directrice contre les représentants syndicaux qui, par conséquent crée l'instabilité et l'anarchie au niveau de la caisse». Il en veut pour preuve la tentative de la directrice de soudoyer les membres du syndicat en leur demandant de démissionner de la section en contrepartie de promotions, lit-on encore dans le document qui explique ce comportement par la volonté de la directrice de casser la section. Le responsable de l'UGTA accuse aussi la directrice de manipuler et inciter des travailleurs contre les syndicalistes, et à défaut de réussir, «elle est passée au style de menaces et de sanctions afin d'isoler la responsable de la section syndicale», achève-t-il d'argumenter. Jointe hier par téléphone, la responsable de la section syndicale, Lynda Meftah, nous a déclaré qu'elle regrette le statu quo et s'indigne des actes de représailles qu'aurait commis la directrice à l'encontre de cadres de l'antenne, coupables d'avoir signé une pétition contre elle. Toutes nos tentatives de joindre la direction de la CASNOS sont restées vaines, la directrice étant en déplacement à Alger. Les colonnes d'El Watan lui sont ouvertes, toutefois, pour exprimer sa version du conflit, qui de toute évidence, empoisonne les relations de travail et influe sur la qualité des services offerts au public.