Sonnant comme une réplique aux débordements de tension ayant opposé la coordination de wilaya du Cnapest à la direction de l'éducation (DE) de Bouira, avec en soubassement la dénonciation d'anomalies ayant entaché la gestion de cette direction à plusieurs niveaux, les représentants du syndicat autonome sont revenus, cette semaine, à la charge suite à un dépôt de plainte de la DE contre ses responsables. Bouira. De notre bureau Selon le coordinateur du Cnapest, Zoubir Messaoudi, deux plaintes ont été déposées à son encontre par le premier responsable de l'académie. Les accusations sont liées pour la première à la tenue d'une réunion, le 1er janvier dernier, par le conseil de wilaya du Cnapest, considérée comme illégale. Pourtant, déclare notre interlocuteur, « il n'y a aucune infraction à la loi dans ce cas, dès lors que la loi 90/14 autorise expressément la tenue de réunion sans autorisation au préalable, à condition que cela se fasse en dehors des heures du travail. Notre réunion, nous l'avons tenue au cours d'une journée fériée ». Pour ce qui est de la deuxième plainte, elle est relative à un article anonyme publié sur le site internet du Cnapest, jugé diffamatoire et dont on impute la rédaction au coordinateur local de ce syndicat. Ce dernier se défend, affirmant n'être pas au courant de cet article incriminé. Il dit avoir été auditionné par la police sans savoir exactement pourquoi il est mêlé à une affaire qui, selon lui, ne le concerne pas. Cependant, d'autres membres dudit syndicat, notamment ceux exerçant au lycée Mohamed Seddik Benyahia de Bouira, disent avoir compris le message à travers ces plaintes qui, selon eux, « ne sont qu'une manière d'exercer une pression sur notre syndicat ». Evoquant les griefs, nos interlocuteurs disent qu'ils sont tout simplement « cousus de fil blanc », car s'il s'agit de bien appliquer la loi, répliquent-ils, « il faut chercher du côté de la DE, où la réglementation est foulée aux pieds ». Sur ce, les membres du Cnapest exerçant dans cet établissement évoquent l'attribution des logements d'astreinte du lycée à des chefs de service de la DE, ce qui est qualifié d'illégal. Ainsi, dans une correspondance adressée au wali de Bouira, ces syndicalistes dénoncent l'occupation de ces logements par des étrangers à l'établissement et demandent à ce que le wali intervienne pour réhabiliter les fonctionnaires de ce lycée dans leurs droits et restituer ces habitations à qui de droit. De plus, selon les rédacteurs du document, les indus occupants de ces logements ont par le passé bénéficié de logements ailleurs, est-il écrit dans la correspondance.