Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Pour la création d'une association société nationale de promotion de transplantation d'organe Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation
La Journée nationale pour la promotion du don d'organes a été célébrée hier, au lieu du 14 juin, comme chaque année, par la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT), au CHU Mustapha Bacha d'Alger. Selon le professeur Rayan, président de la SANDT et de la direction générale du CHU d'Hussein Dey, hôpital Parnet, a deux aspects : honorer les donneurs et receveurs d'organes, du rein notamment, en leur distribuant des tableaux d'honneur en guise de témoignage pour leur courage, et lancer des campagnes de sensibilisation et d'information au profit de la population sur l'importance du don d'organes. Dans ce contexte, le président de la société a annoncé la création d'une association nationale de promotion de la transplantation d'organe (rein, foie, cornée…), d'ici la fin de l'année en cours. Et d'appeler la société civile à s'impliquer davantage en coordination avec les spécialistes en néphrologie, les associations de malades pour sensibiliser et informer la population sur cette opération qui, dira-t-il, permettra de sauver la vie de plusieurs malades. D'autant plus, explique le professeur, que la religion est favorable à cette opération, conformément aux principes de la charia. De son côté, le professeur Benabadji, chef de service de néphrologie au CHU de Beni Messous a souligné la nécessité d'élargir le cercle de prélèvements d'organe limité juste à la famille proche du malade (père, mère, frère et sœur), pour une meilleure prise en charge des malades sur l'ensemble du territoire national. Explicite, il dira que la législation actuelle stipule que le prélèvement d'organe ne peut se faire qu'à partir des donneurs apparentés : ascendants, descendants et collatéraux. «Ce cercle est trop étroit et n'est nullement en mesure de répondre à un important besoin de santé publique», a-t-il précisé. Et d'ajouter, en s'interrogeant : «Pourquoi ne pas étendre ce cercle aux cousins, entre conjoints et beaux-parents, grands-parents, oncles et tantes, cousins germains et généraliser le prélèvement cadavérique ?» Par ailleurs, le professeur Benabadji a fait savoir que donner un organe permet de vivre plus longtemps. Comment ? «Il faut dire que celui qui donne son rein, par exemple, a beaucoup plus de chances de mener une vie longue et saine. Cela peut étonner beaucoup de monde, mais c'est une vérité car le donneur d'un organe est souvent soumis à des examens médicaux fréquents et cela permet de prévenir d'éventuelles pathologies», a-t-il expliqué. Alors, donner un organe à une autre personne ou son prélèvement d'un cadavre demeurent encore un sujet sensible dans notre société et, pourtant, la survie de milliers de malades dépend d'une simple greffe. Des cartes de donneur d'organe seront bientôt opérationnelles. Pour prendre contact et devenir un donneur d'organe après la mort, il suffit d'appeler au 021 49 56 04 hôpital Parnet (Hussein Dey) ou au 021 93 14 22 service néphrologie au CHU Beni Messous ou, enfin, au 038 86 11 96 service de néphrologie du CHU de Annaba. N. B.