«Six millions d'Algériens courent des risques directs d'être atteints d'une insuffisance rénale. Les sujets à risque sont les diabétiques et les cardiaques», a révélé, hier, le professeur Rayane, néphrologue et secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, lors d'une conférence tenue au centre de presse d'El Moudjahid. Cette conférence ayant pour thème «le don d'organes, une question de vie», organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du rein, a été une occasion pour les intervenants de dresser un tableau de la situation de cette maladie en Algérie. Ainsi, le professeur Rayane, qui a rappelé que la première transplantation rénale en Algérie avait eu lieu en 1986, a indiqué que depuis cette année-là à ce jour, quelque 500 transplantations rénales ont été réalisées dans les différents centres au niveau national. Relevant que ce chiffre est loin d'être satisfaisant, le conférencier a souligné, toutefois, que depuis 2005, année du lancement du programme national de transplantation rénale avec la participation du ministère de la Santé, la situation s'est un peu améliorée. Pour preuve, Rayane a indiqué que durant l'année 2007, pas moins de 116 greffes rénales ont été effectuées dans une dizaine de centres répartis sur le territoire national. Notant que les besoins réels en la matière sont de l'ordre de 1.000 greffes par an, le professeur a ajouté que l'objectif actuel de la société est d'atteindre d'ici 2010 la moyenne de 200 greffes/an. Tout en signalant le manqu de moyens dans ce domaine, Rayane a indiqué qu'à ce jour, 13.000 patients sont hémodialysés à travers les 250 centres d'hémodialyse existants. Expliquant les dangers de cette maladie et la voie que le donneur doit suivre pour faire don de ses organes, Rayane a fait savoir qu'un prélèvement d'organes chez un mort encéphalique permettant d'aboutir à une transplantation passe par trois étapes. Il s'agit du diagnostic de l'état de mort encéphalique (la mort encéphalique se définit comme la destruction du tronc cérébral associée à celle des hémisphères cérébraux), le recueil de consentement et enfin la prise en charge du donneur. Dans le but d'une large sensibilisation et de la promotion du don d'organes, la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation lance un appel aux autorités sanitaires, aux associations de malades ainsi qu'aux médias pour organiser une campagne nationale de sensibilisation pour le don d'organes afin que chacun se sente solidaire et concerné par ce problème. Sur un autre chapitre et concernant le vol et le trafic d'organes souvent rapportés par la presse nationale, le professeur Boukari a nié catégoriquement l'existence de ce phénomène. «Le trafic d'organes n'a jamais existé en Algérie», a-t-il précisé. A. K. «Six millions d'Algériens courent des risques directs d'être atteints d'une insuffisance rénale. Les sujets à risque sont les diabétiques et les cardiaques», a révélé, hier, le professeur Rayane, néphrologue et secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, lors d'une conférence tenue au centre de presse d'El Moudjahid. Cette conférence ayant pour thème «le don d'organes, une question de vie», organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du rein, a été une occasion pour les intervenants de dresser un tableau de la situation de cette maladie en Algérie. Ainsi, le professeur Rayane, qui a rappelé que la première transplantation rénale en Algérie avait eu lieu en 1986, a indiqué que depuis cette année-là à ce jour, quelque 500 transplantations rénales ont été réalisées dans les différents centres au niveau national. Relevant que ce chiffre est loin d'être satisfaisant, le conférencier a souligné, toutefois, que depuis 2005, année du lancement du programme national de transplantation rénale avec la participation du ministère de la Santé, la situation s'est un peu améliorée. Pour preuve, Rayane a indiqué que durant l'année 2007, pas moins de 116 greffes rénales ont été effectuées dans une dizaine de centres répartis sur le territoire national. Notant que les besoins réels en la matière sont de l'ordre de 1.000 greffes par an, le professeur a ajouté que l'objectif actuel de la société est d'atteindre d'ici 2010 la moyenne de 200 greffes/an. Tout en signalant le manqu de moyens dans ce domaine, Rayane a indiqué qu'à ce jour, 13.000 patients sont hémodialysés à travers les 250 centres d'hémodialyse existants. Expliquant les dangers de cette maladie et la voie que le donneur doit suivre pour faire don de ses organes, Rayane a fait savoir qu'un prélèvement d'organes chez un mort encéphalique permettant d'aboutir à une transplantation passe par trois étapes. Il s'agit du diagnostic de l'état de mort encéphalique (la mort encéphalique se définit comme la destruction du tronc cérébral associée à celle des hémisphères cérébraux), le recueil de consentement et enfin la prise en charge du donneur. Dans le but d'une large sensibilisation et de la promotion du don d'organes, la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation lance un appel aux autorités sanitaires, aux associations de malades ainsi qu'aux médias pour organiser une campagne nationale de sensibilisation pour le don d'organes afin que chacun se sente solidaire et concerné par ce problème. Sur un autre chapitre et concernant le vol et le trafic d'organes souvent rapportés par la presse nationale, le professeur Boukari a nié catégoriquement l'existence de ce phénomène. «Le trafic d'organes n'a jamais existé en Algérie», a-t-il précisé. A. K.