En dépit de sa superficie importante et du rythme rapide d'urbanisation, la localité de Ouled Belhadj ne bénéficie de projets de développement qu'au compte-gouttes. La localité d'Ouled Belhadj à Saoula ne cesse de s'agrandir et de devenir une agglomération urbaine, encore plus vaste que le chef- lieu de la commune. Ces dix dernières années, cette localité a vu le nombre de ses habitants décupler et ses terres agricoles se réduire comme une peau de chagrin. A leur place, ont poussé des bâtisses de différentes tailles et diverses architectures, dont une bonne partie est toujours en construction. Actuellement, Ouled Belhadj se situe à mi-chemin entre sa vocation agricole et l'aspiration à devenir un centre urbain à part entière.Les originaires des lieux regrettent le béton armé galopant, alors que les nouveaux arrivés se plaignent de l'absence du minimum de commodités et du retard accusé dans plusieurs domaines. Les habitants, a-t-on constaté, ne cessent de comparer leur localité à la commune d'Ouled Chebel. Ils estiment que cette dernière n'est qu'un petit hameau, moins important que leur agglomération, «pourtant, il dispose de tout». En fait, Ouled Belhadj, malgré sa superficie importante et le rythme rapide d'urbanisation, ne bénéficie des projets de développement qu'au compte-gouttes. Une situation que les résidants subissent comme une fatalité, en l'absence d'initiatives de la part des autorités locales. Des désagréments persistent depuis plusieurs décennies et les solutions tardent à venir. Les coupures d'électricité tendent à perdurer «et le problème n'a été que partiellement réglé après les travaux effectués par les services de Sonelgaz», indique un commerçant. Pis encore, la majorité des logements restent, à ce jour, dépourvus de réseau d'assainissement. De luxueuses villas continuent de déverser leurs eaux usées dans des fosses septiques.De crainte de débordement, les habitants procèdent à leur curage, «au moins une fois par an moyennant la somme de1 400 DA, une tâche effectuée par des camions de pompage pri-vés», apprend-on après des citoyens.Toutefois, les tracasseries quotidiennes ne se limitent pas à ces deux problèmes. Ouled Belhadj ne dispose ni de bureau de poste ni d'une annexe communale. «Pour retirer son argent ou établir un document administratif, il faut aller jusqu'au chef-lieu de la commune», se plaint un homme d'un certain âge, soulignant que l'ouverture de blocs administratifs dans leur localité «permettrait d'éviter aux habitants les longues files d'attente et atténuera la pression exercée sur l'agence postale et le service d'état civil de la ville de Saoula». Aussi, cette vaste partie de la Mitidja reste dépourvue de lieux de loisirs et d'espaces culturels. «L'unique stade de football existant a été récupéré, depuis près de dix ans, pour la réalisation d'un bâtiment pour la brigade de Gendarmerie nationale», raconte un citoyen. Les jeunes sportifs souhaitent voir les élus locaux programmer un projet de réalisation d'une infrastructure sportive. Si le transport des voyageurs ne pose pas problème, le transport scolaire, lui, fait grandement défaut. Hormis les élèves du primaire, ceux du moyen et du secondaire font le déplacement jusqu'à Bellouta et Saoula par leurs propres moyens, certains parcourent le chemin à pied. La nécessité de réaliser des établissements scolaires devient ainsi pressante. «En attendant, ni maison de jeunes ni centre culturel ne sont disponibles», relève un père de famille.