Une semaine, c'est le délai accordé par le syndicat d'entreprise du Parc zoologique et des loisirs à la direction pour donner une réponse à propos de la plateforme de revendications adoptée lors de la dernière assemblée générale, tenue la semaine dernière. Un préavis de grève a été également déposé, selon la correspondance adressée, mercredi dernier, à l'inspection du travail et dont nous détenons une copie.Dans ce document, le syndicat attire l'attention sur le fait que des points restés en suspens, tels que l'augmentation des salaires, bien que négociée en 2007, dans le cadre d'une convention collective. M. Benchabane, secrétaire général du syndicat, précise que les travailleurs rejettent l'argument de la direction prétextant la situation financière désastreuse : «Ce prétexte a été rejeté par les travailleurs qui refusent de subir les conséquences d'une gestion dont ils ne sont pas partie prenante», a-t-il affirmé. Un appel est également lancé en direction de la tutelle (ministère de l'Agriculture) pour venir en aide à l'entreprise via un investissement à même de relancer l'EPIC, comme a tenu à le préciser, M. Boudissa, travailleur dans ce parc. Selon le syndicat, en l'absence d'un véritable investissement, le bilan de l'entreprise sera de plus en plus négatif. «En 2007, l'EPIC avait 13 milliards de centimes. Aujourd'hui, l'entreprise n'a que 9 millions de dinars, qui ne suffisent même plus à payer les travailleurs», précise-t-on également. Le préavis de grève est considéré comme un appel de détresse lancé par les travailleurs pour sauver les structures de ce parc, qui risque de mettre la clef sous le paillasson, dans le cas où la situation reste telle quelle. La direction sollicitée par nos soins, à l'occasion d'un précédent entretien, n'a pas souhaité s'exprimer sur l'action des travailleurs.