La localité de Laghoual, appelée communément Ikhadachen, perchée en haut de la commune d'Ath Laâziz et renfermant notamment les hameaux de Ivahrithen Oufella, Ivahrithen Bwada et Ikachout, vit dans un enclavement insupportable. Les quelque 700 habitants la composant mènent décidément une vie comparable à celle du moyen âge. Et pour cause, depuis des années, ce village n'a bénéficié d'aucun projet de développement. L'état déplorable de la piste d'accès vers ce village illustre parfaitement le constat décrit plus haut. En effet, ouverte depuis 1992 par les propres moyens et la volonté des villageois, la piste en question est à ce jour non bitumée et donc inaccessible à tout véhicule. Après avoir saisi les autorités, mais sans réaction positive de leur part, les habitants ont décidé, pour se faire entendre, de passer la vitesse supérieure en procédant à la fermeture, pendant deux jours, du siège de leur Mairie. Ce n'est qu'après l'engagement du chef de daira de Bouira d'instruire les différents secteurs concernés à lancer, avant la fin de l'année en cours, des opérations d'aménagements et de réparation de ladite piste que les villageois sont revenus à de bons sentiments. Et dire que, apprend-on, une enveloppe de plus 7 milliards de centimes avait été allouée, dans le cadre d'un projet inscrit en 2005, portant sur le bitumage de cette route. Les travaux concernaient le revêtement de la route menant de la localité Ifhoudhien à Laghoual. «Ils ont réalisé une partie du projet, mais le tronçon desservant notre village n'a pas été pris en charge." Accuse-t-on. Durant l'hiver, les automobilistes doivent laisser leurs véhicules à plusieurs dizaines de mètres de leurs habitations. «C'est impossible d'accéder au village, la piste est impraticable», précise un automobiliste local. De plus, la localité de Laghoual est confrontée à d'autres problèmes, tels que le gaz butane et l'inexistence de salle de soins.