La réforme hospitalière, entamée il y a quelques années, a laissé apparaître des imperfections et une omission de taille. En effet, on a créé des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) un peu partout, sauf au chef-lieu de wilaya. Ils sont au nombre de six, implantés dans les sièges des daïras de Ténès, Ouled Farès, Beni Haoua, Taougrit, Boukadir et Oued Fodda. Curieusement, le chef-lieu de wilaya n'y figure pas pour des raisons inconnues. Toutes ces structures (Centres de santé et polycliniques) ont été rattachées à l'EPSP de la daïra d'Ouled Farès, distant de 20 km. Ce qui a éloigné davantage l'administration de ses unités annexes. Or, la réforme engagée par le ministère de la Santé visait plutôt le contraire, à savoir la décentralisation des activités et le rapprochement de la direction de ses établissements de soins. Cela a, bien évidemment, compliqué la tâche aux personnels concernés, comme ils l'ont souligné à plusieurs reprises. «Pour un simple bon de commande, nous sommes obligés d'aller jusqu'à l'EPSP d'Ouled Farès, avec toutes les tracasseries que cela engendre», nous dira un agent d'un centre de santé de la ville de Chlef. Selon nos sources, l'administration reconnaît son «erreur» et a promis de doter la commune de Chlef d'un nouvel établissement public de santé de proximité, à l'instar des autres daïras de la wilaya. Celui-ci aura à gérer l'ensemble des structures sanitaires de la région, réparties dans plusieurs localités.