Un détenu définitif est décédé le 4 novembre à la prison d'El Harrach. Il s'agit de Mamel Ouahid, 37 ans et père de famille. Il était emprisonné depuis 7 ans et il lui restait 3 ans pour purger sa peine. Le défunt souffrait, depuis le 31 octobre, de douleurs au niveau de son dos, a-t-on appris auprès d'une source sûre. « Il s'est présenté la matinée de ce lundi à l'infirmerie de la prison. On lui a donné du Paracétamol et je ne sais quoi d'autre. Le soir, les douleurs se sont accentuées et il a commencé à crier. On l'a évacué vers l'infirmerie où on lui a fait une injection. Mais, il n'a pas dormi toute la nuit », a-t-elle ajouté. « Le lendemain, on l'a évacué pour la seconde fois vers l'infirmerie. Une radio lui a été faite et la responsable de ce service l'a gardé pour 48h, car elle a constaté une anomalie », a affirmé la même source, avant d'attester que le malade n'a été évacué que le jeudi matin à l'hôpital Mustapha. Toujours selon notre source, le prisonnier a été victime d'une certaine « négligence », car « son cas n'a pas été pris au sérieux ». La direction générale des établissements pénitentiaires affirme que le prisonnier « a bien reçu les soins nécessaires et en temps réel ». Joint, hier, par téléphone, M.Felioune, directeur général des prisons, a tenu à préciser que le défunt « ne souffrait d'aucune maladie auparavant ». Selon lui et se basant sur le rapport du médecin de garde, le défunt avait ressenti des douleurs au niveau de sa jambe droite jeudi soir. « Il a été immédiatement évacué vers l'infirmerie et transféré ensuite au service des urgences de l'hôpital Mustapha. Le médecin qui l'a ausculté a jugé que son cas ne nécessitait pas une hospitalisation. Il lui a fait une injection et on l'a ramené à la prison. Et c'est là qu'il est décédé », a-t-il souligné, « de mort naturelle, comme l'authentifie le rapport médical ». M. Felioune a parlé d'une enquête ouverte par le procureur de la République territorialement compétent. Une autopsie a été demandée et devait se faire hier.