Une anarchie indescriptible règne au centre de la ville de Chlef censée être la «vitrine» et le siège de la capitale du Cheliff. Les citoyens de la commune de Chlef interpellent de nouveau le wali pour une amélioration de leurs conditions de vie. Ils lui demandent d'intervenir en urgence pour «sauver ce qui peut l'être» car, d'après eux, la situation est devenue intenable avec la dégradation continue du cadre de vie. Ils soulèvent, notamment, le mauvais état des routes et trottoirs, le problème de la circulation, les dysfonctionnements du transport urbain et la montée de la violence urbaine. Il est vrai que l'état des lieux n'est guère reluisant et ne fait qu'empirer de jour en jour. Une anarchie indescriptible règne au centre de Chlef censé être la «vitrine» et le siège de la capitale du Cheliff. La campagne de lutte contre l'occupation des trottoirs s'est essoufflée et l'on assiste à une prolifération du marché informel le long des trottoirs et autres espaces publics. L'absence d'espaces commerciaux a, semble-t-il, dissuadé les autorités de poursuivre leur action. Mais il n'y a pas que les vendeurs à la sauvette qui obstruent la voie publique; des commerçants implantés légalement ont également procédé à des extensions de leurs commerces sur la même voie. Cela a, bien entendu, créé un désordre et des difficultés de circulation, autant pour les automobilistes que pour les piétions. Dysfonctionnements C'est pourquoi les déplacements dans cette agglomération sont devenus de plus en plus difficiles et des plus contraignants. Le centre-ville étouffe donc et il va falloir, selon des spécialistes, trouver des solutions urgentes pour désengorger les principales artères et assurer une fluidité de la circulation. De l'avis, toujours, de nos sources, l'absence de parkings et de voies d'évitement ne peut expliquer à elle seule cette situation. S'il est vrai que ces ouvrages font cruellement défaut, il n'en demeure pas moins que la circulation est fortement perturbée par d'autres facteurs tels que la désorganisation du transport en commun, les constructions illicites et les stationnements anarchiques. Chacun se gare comme bon lui semble au point que des usagers n'hésitent pas à occuper des trottoirs, à longueur de journée, sans être inquiétés; des bus créent souvent de gros bouchons en stationnant en travers de la chaussée; des auto constructeurs ou des entreprises de réalisation obstruent la voie en y déposant graviers et rond à béton, voilà à quoi ressemble aujourd'hui la Ville de Chlef. Une ville qui a, malheureusement, perdu ses repères et se clochardise davantage en l'absence d'une véritable opération de réahibilitation dans tous les domaines.