Décrier la gestion de la commune en tirant à boulets rouges sur le P/APC est devenue chose facile face au nouveau wali; l'on se demande si ou pourquoi l'on n'a pas fait la même chose à l'adresse du précédent résponsable. La volonté du nouveau wali de reprendre le flambeau de son prédécesseur pour maintenir la même cadence insufflée au développement de la wilaya, a été confrontée au « casse-tête de la ville d'El Milia », seconde agglomération de la wilaya en terme de nombre d'habitants et de superficie. Face aux représentants du mouvement associatif et des élus locaux, Ali Bedrici, le tout nouveau premier responsable de l'exécutif de wilaya, et lors d'une visite qui l'a conduite, mardi dernier, dans cette ville, a eu droit à un réquisitoire en règle contre la gestion locale incarnée par un maire resté sur la défensive tout au long des interventions. De prime abord, les représentants des associations de quartiers ont unanimement dénoncé l'état de délabrement de cette ville, confrontée à un grave problème d'AEP et faisant face à une pénible situation en matière d'hygiène. Tour à tour, les intervenants ont dressé un tableau noir et ont décrié la gestion de la commune en tirant à boulets rouges sur le P/APC. Celui-ci, est, en effet, accusé de malversations et de prise de décision en solo au sein d'une assemblée, qui est, il faut le dire, divisée depuis le mois de novembre 2008. Face à l'avalanche de critiques qu'il a subies, le P/APC a rétorqué que les différentes enquêtes ouvertes par les services de sécurité et des émissaires de la cour des comptes n'ont trouvé aucune anomalie dans la gestion des affaires de l'exécutif communale. Les problèmes liés au développement local ont eu leur part dans ces interventions, lesquelles ont soulevé l'absence d'une prise en charge des préoccupations des citoyens. A ce titre, les pénuries d'eau, le non exécution des programmes de l'habitat rural, l'agression du foncier agricole par les constructions illicites, ainsi que les projets de gaz de ville et d'amélioration urbaine et les étables envahissant le périmètre urbain, sont autant de point qui ont figuré sur le registre des doléances soulevées par les représentants du mouvement associatif. Invités par le wali à répondre à ces interventions, les directeurs de l'exécutif concernés ont promis de trouver les solutions à ces doléances, non sans rappeler que l'Etat, par le biais d'un important plan quinquennal, s'est directement impliqué dans la prise en charge de ces préoccupations. Le directeur de l'hydraulique s'est vu accorder le délai d'un mois par le wali pour achever les essais en cours pour la mise en service d'un nouveau château d'eau, afin d'améliorer, a-t-il insisté, la distribution d'eau dans la ville. Les responsables en charge du dossier de l'habitat rural ont été instruits de liquider dans les mêmes délais les dossiers en suspens. Quant au directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC), il a fait savoir que la ville d'El Milia va devoir bénéficier d'un plan d'amélioration urbaine touchant 31 quartiers.