Oran a bénéficié de budgets d'équipements conséquents dans le cadre du PSRE et PCRE. Par contre, le citoyen oranais ne comprend pas les lenteurs qui entravent la réalisation des projets. C'est le cas pour le plus emblématique d'entres eux. En effet, après plusieurs reports, le pont « d'El Bahia », par exemple, ne sera pas livré avant le premier semestre 2006, dans le meilleur des cas, alors que sa réception devait avoir lieu le mois de juillet 2005. Paradoxalement, les travaux sont à l'arrêt depuis plusieurs semaines. Un autre exemple, de ce gâchis, est le projet de l'EHU qui, après une inauguration en grande pompe par le président de la République, n'est toujours pas opérationnel. Car ce n'est pas les deux services de cardiologie, qui ont été transférés sur le site pour faire bonne figure, qui allégeront la pression sur les autres infrastructures sanitaires d'Oran. Ceci d'autant plus que le personnel qui doit gérer cette importante réalisation n'est toujours pas recruté. Le palliatif étant les quelques fonctionnaires détachés et les quelques contractuels présents sur le site. Même les partenaires éventuels, comme l'Hôpital de Montpellier ont fait part de leurs doutes quand au démarrage réel de l'EHU, alors que le budget alloué à ce projet a été l'un des plus important en l'Algérie post-indépendance, soit prés de 120 millions de dinars pour les seules infrastructures. On pourra citer d'autres exemples, tant le retard enregistré dans les différents projets situés dans la wilaya d'Oran sont devenus monnaie courante. La question que se pose le contribuable oranais est comment arrive-t-on à des situations pareilles alors que chaque projet est sensé faire suite à une étude de faisabilité qui prend en compte toutes les données macro et micro économiques. En outre, chaque projet est chapeauté par un maître d'œuvre dont le rôle est précisément de contrôler la destination de chaque dinar.