La Caisse de garantie des crédits à l'investissement relatif aux PME (CGCI-PME) a été installée officiellement hier par le ministre des Finances, Mourad Medelci. Amar Daoudi, l'actuel PDG de la Banque pour le développement local (BDL) et président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), a été confirmé à la tête de cette institution qui sera opérationnelle au plus tard le premier semestre de 2006. Son siège est au Ruisseau, à l'est d'Alger. La création de cette caisse a été annoncée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en 2004. Dotée d'un capital de 30 milliards de dinars, cette caisse aura pour mission de garantir des projets dans tous les secteurs, mis à part l'agriculture et le commerce. La contribution des banques publiques au nombre de six est à hauteur de 40% alors que le Trésor public détient 60%. Les banques privées peuvent signer des conventions avec la CGCI-PME, a souligné le grand argentier du pays. Celui-ci a précisé que « le programme d'actions pour le fonctionnement de la caisse sera élaboré d'ici une dizaine de jours après le vote de la loi de finances 2006 ». D'après lui, cet organisme devrait permettre une plus grande flexibilité des banques pour le financement des PME. Le DG de la CGCI, Amar Daoudi, a averti toutefois que seuls les projets a priori bancables et qui peuvent apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale seront pris en compte. « On n'accordera pas de crédits aux canards boiteux », a-t-il dit en substance. La CGCI vient en renfort au Fonds de garantie des crédits à la PME (FGAR) qui a accordé depuis sa création 70 projets pour une valeur totale qui dépasse 4,5 milliards de dinars, incluant les crédits, les garanties et l'apport personnel des entreprises bénéficiaires. D'autres mécanismes de garanties sont prévus, avait indiqué récemment le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Il en est ainsi de la création de la société de capital risque et du fonds de capital risque qui seront mis en place en 2006. D'autres dispositions sont prévues dans la loi de finance pour l'exercice 2006 pour faciliter le financement des PME. Il y est notamment question de la bonification des taux d'intérêt pour les crédits destinés aux opérations de mise à niveau, la suppression du versement forfaitaire et les dispositions introduites pour la lutte contre le marché informel et la fraude fiscale.