L'éclatement d'une conduite d'assainissement devant la porte de la polyclinique de Sidi Yakoub (centre de Blida ), et les eaux usées qui se déversent à l'intérieur de la cour dudit établissement depuis presque deux mois ne semblent guère inquiéter les instances concernées. Il en est de même quant aux phénomènes de l'omniprésence des ordures à travers la ville des Roses, des caves de bâtiments pleines d'eaux usées, des meutes de chiens qui déambulent en toute quiétude en plein centre ville… Ces graves phénomènes, parmi tant d'autres, sont pourtant des plus inquiétants, surtout en plein été, une saison où se propagent généralement de graves pathologies. A titre d'exemple, un adolescent âgé de 15 ans a été mordu, il y a à peine quelques jours à Larbaâ (Est de Blida) par un chien atteint de la rage, une information confirmée par les services de l'institut Pasteur d'Alger. Heureusement, que la victime a été vaccinée à temps, sinon la morsure du chien aurait pu être fatale pour elle. Dans la même ville, l'on craint que le virus de la rage ait touché d'autres chiens errants, fort nombreux à Larbaâ. Malheureusement, ces animaux continuent à se déplacer en toute quiétude dans plusieurs quartiers de cette ville et ailleurs, dans la wilaya de Blida, présentant ainsi un sérieux danger pour la population. Au niveau du Grand-Blida qui regroupe les communes de Blida, d'Ouled Yaïch, Bouarfa, Beni Mered et Chréa, l'on enregistre 558 cas de morsures d'animaux durant le premier semestre de l'année en cours. Les chiens viennent en tête avec 348 cas, suivis des chats (125 cas) et des rats (71 cas). Ces derniers (les rats) sont aussi dangereux, surtout ceux qui vivent dans les eaux usées. Ils peuvent être la source de la leptospirose, une zoonose causée par les urines de ces rongeurs et peut avoir des conséquences graves sur celui qui en est atteint, lui causant une insuffisance rénale, voire même la mort dans 5 à 20% des cas. Les chiffres sus-cités, concernant les cas de morsures sont établis par l'établissement public de santé de proximité de Ouled Yaïch, lequel engloba les 5 communes en question. A souligner que les chiens errants se reproduisent très vite, alors que leur abattage ou la création d'une brigade canine, pour y faire face, sont toujours renvoyés aux calendes grecques. Le risque est donc toujours là, alors que de sommes colossales sont déboursées par l'administration de la santé pour acquérir des sérums et des vaccins antirabiques pour sauver des vies humaines. Certes, la santé du citoyen n'a pas de prix, mais elle a un coût. Dans ce sens, la majorité des morsures de ces animaux peuvent être facilement évitées s'il y avait un programme efficace pour l'hygiène urbaine, afin d'éviter le pire. Les APC qui sont chargées d'abattre les animaux errants déclinent cette responsabilité et évoquent les lenteurs bureaucratiques quant à la fourniture de cartouches par la garde communale et l'autorisation d'abattage émanant des services de daïra. A signaler enfin qu'à Blida-ville, l'on assiste, ces jours-ci, à l'abattage des chiens errants, suite à un arrêté du wali de Blida. Toutefois, cette opération n'est pas régulière dans le temps et ne concerne pas toutes les communes touchées par ce phénomène.