Les travailleurs de la société algéro-française d'ingénierie et de réalisation, implantée dans la zone industrielle d'Arzew, ont entamé, avant-hier dimanche, une grève de trois jours pour protester et dénoncer, selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise : « Le manque d'implication du partenaire français, Marais Contracting, et l'incompétence de l'actuel directeur général à gérer une société d'engineering notamment dans son aspect management. » Concernant le premier point, les représentants des travailleurs de SAFIR affirment que « la vocation et le domaine d'intervention de Marais Contracting est totalement incompatible avec le métier de base de SAFIR qui est l'ingénierie dans le domaine pétrolier. » L'autre volet des revendications des travailleurs de Safir a trait à « la non application de la grille des salaires au même titre que les agents et travailleurs de la Sonatrach. » L'on saura à ce sujet que « depuis 1999, l'application de cette grille des salaires est gelée par le partenaire français malgré les accords et les différentes réunions de négociation entre les actionnaires de la société et le partenaire social. » Suite à cela, un sit-in a été organisé le 23 octobre dernier pour attirer l'attention des responsables, mais « il semblerait que cette action des travailleurs n'a pas générée les résultats escomptés. » A cet effet, dira notre interlocuteur : « Un préavis de grève a été déposé dans les délais légaux et, dimanche dernier, suite à une assemblée générale des travailleurs, il a été décidé à l'unanimité de déclencher une grève de trois jours pour attirer l'attention des décideurs sur le sort de la société. » Dans les prochains jours, ajoutera notre interlocuteur, « si aucune amélioration n'est enregistrée, nous entamerons une grève illimitée. » Pour rappel, la société Safir est une entreprise constituée de Sonatrach à hauteur de 36 % des actions, la Sonelgaz avec 15 % et Marais Contracting (une entreprise française) à hauteur de 49% des actions. Son capital social a été fixé initialement à 35 Millions de Dinars Algériens pour ensuite passer à 21 Millions de Dinars Algériens (suite à une recapitalisation effectuée en 2002).