Les syndicalistes d'unités de production implantées dans la zone industrielle de Rouiba à Alger, n'ont pas l'intention de lâcher du lest. Ils ont clairement affiché leurs revendications hier lorsqu'ils ont été reçus par le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd. La rencontre a eu lieu à la Maison du Peuple et n'a pu se terminer qu'à une heure tardive. L'accord entre les deux parties consiste à accepter le principe de commission pour étudier la questin de la hausse des salaires, nous a indiqué le secrétaire national del'Ugta, Abdelkader Malki. Les représentants des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) ont eu ainsi l'occasion de tenter de gagner la tutelle à leur cause. Les revendications portées par les travailleurs de la Snvi, en grève depuis neuf jours sont claires. Les travailleurs grévistes revendiquent une augmentation de salaires et le maintien de l'ancien système de départ à la retraite. Le syndicat campe sur ses positions. Les travailleurs de la Snvi ne se sont pas montrés faciles à convaincre par les assurances de la Centrale syndicale. Son responsable avait affirmé quelques jours auparavant que leurs revendications étaient prises en charge. Les travailleurs ont tout de même pris la décision de poursuivre leur mouvement de grève. Ils ne comptent pas céder avant la satisfaction de leurs revendications. «Jusque-là, aucune solution n'a été dégagée. Rien de nouveau. Si les travailleurs ne sont pas satisfaits, la section syndicale poursuivra la grève à partir de dimanche», selon M.Zetoutou, membre du bureau du syndicat de la Snvi. Après la tentative vaine de la Centrale syndicale à trouver un terrain d'entente avec les travailleurs, c'était au tour du secrétariat de la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique, de passer à l'acte. Ses responsables ont essayé d'oeuvrer dans le but de calmer la colère des travailleurs. Le syndicat a même tenu, avant-hier, une réunion urgente avec le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. La réunion avait pour objectif de trouver une issue à la grève. Les travailleurs de la Snvi ne sont pas les seuls à avoir cessé le travail. D'autres sociétés relevant du secteur industriel de la zone industrielle sont dans la même situation. A l'Est, les choses ne vont pas mieux. Les employés d'ArcelorMittal sont aussi en grève. Outre le secteur industriel, d'autres activités sont régulièrement paralysées par des grèves. Le mouvement de protestation des professionnels de la santé et de l'éducation n'a jamais connu de trêve; il revient régulièrement au-devant de la scène depuis plusieurs années.