Le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoune, en visite de travail hier dans la wilaya de Tipasa, a piqué une colère contre les lourdeurs bureaucratiques qui entravent le développement du secteur du tourisme. «Je suis contre l'appellation ZET (zones d'extension touristique), a-t-il déclaré, car c'est une notion importée et a une définition précise qui lui attribue sa véritable signification.» Il existe dans la wilaya de Tipasa 22 ZET, qui s'étalent sur une superficie de 1949,50 ha. «Le foncier des zones d'extension touristique n'est pas entièrement disponible, car 40% de sa superficie avaient été destinés au développement des communes côtières, néanmoins, il reste 60% du foncier qui restent à exploiter», a précisé, pour sa part, la directrice du tourisme de Tipasa. Le membre du gouvernement s'est insurgé contre la situation de blocage qui caractérise ce secteur économique, créateur de ressources. «Je vois deux plans d'aménagement réalisés au niveau de deux ZET sur un total de 22 ! Pourtant, nous n'avons pas de problèmes financiers. Comment voulez-vous qu'on encourage les investisseurs dans le secteur du tourisme, alors qu'on ne peut pas leur offrir des assiettes de terrain ? Le secteur du tourisme dans la wilaya de Tipasa est très en retard», a déclaré le ministre. La corniche du Chenoua dispose d'une assiette de terrain de 425 ha. Les responsables de la wilaya de Tipasa avaient affirmé que 42 expropriations avaient été opérées au niveau de la ZET Colonel Abbès de Douaouda pourvue d'une surface de 150 ha. Or, seulement 49 ha sur 150 ha ont fait l'objet d'un plan d'aménagement. «Mais qu'attend-on pour attribuer les assiettes de terrain aux investisseurs ?» s'est interrogé Smaïl Mimoune.