Parmi les projets les plus importants dont a bénéficié la wilaya de Ghardaïa, et pour ne citer que la réalisation en cours d'un ovoïde, pour un montant de plus de 5 milliards de dinars, et dont le taux d'avancement dans sa première tranche vient d'atteindre les 50%, les autorités locales accordent un intérêt plus particulier aux projets d'assainissement des eaux usées et antipollution, corollaire indispensable à la sauvegarde de la santé publique et facteur déterminant dans la promotion de la qualité environnementale. Ainsi, durant l'année 2005, un grand nombre de projets d'assainissement (extension et nouvelles réalisations) a été lancé dans le cadre des différents programmes, touchant plus particulièrement les communes de Ghardaïa, Daia, Metlili, El Ménia et Bounoura. Quant à l'opération antipollution, les services de l'hydraulique ont engagé un vaste programme dans un maximum de localités. Cela a permis de procéder à la suppression systématique des puits perdus et des fosses septiques. Quelques opérations de drainage des eaux excédentaires ont été par ailleurs réalisées. Ces opérations, à point nommé, permettront d'évacuer les eaux polluées (domestiques et d'irrigation), ce qui permettra à la nappe phréatique de conserver sa potabilité. Toutefois, une opération similaire, qui consisterait à protéger les agglomérations et les populations contre les crues et les inondations, fait défaut. Cependant, une grande partie de citoyens du grand quartier Belghanem, situé à 3 km à l'ouest de la ville de Ghardaïa, et qui s'étend sur une longueur de 5 km, vit depuis la nuit des temps dans la peur, endurant une situation des plus alarmantes pendant les saisons d'hiver et des crues qui se réitèrent par intermittences, particulièrement en cette période d'automne. En effet, l'oued Igoza et les affluents, Tebbakh, Ballou, Binjabline, Abaza et Ioualaoualène, qui traversent transversalement ce quartier, n'hésitent pas lors de leur passage de renouer spontanément avec leurs tracés initiaux, dès lors que ces derniers se trouvent curieusement obstrués par des habitations. Ce qui constitue un danger permanent pour une très grande majorité des habitants du quartier Belghanem, du fait de la pénétration des eaux des crues à l'intérieur même des maisons et remplissent leurs caves. L'inquiétude n'est donc guère imperceptible sur le visage des habitants de ce quartier, ce qui justifie les multitudes de doléances et correspondances qui auraient été vainement transmises aux autorités locales, et ce, pour résoudre ce problème qui met indubitablement leur propre sécurité et celle de leurs habitations en danger. Toutefois, en dépit de ces obstructions volontaires, faites par certains habitants inconscients, poussés sans aucun doute, par une démographie galopante, d'où l'afflux de centaines de constructions conçues anarchiquement et qui constituent assurément un barrage total aux eaux de ruissellement, il est plus que jamais imminent que l'autorité locale réfléchisse sérieusement pour résorber une fois pour toutes ce problème préoccupant. Ce devrait être une des priorités des projets d'assainissement. Question d'endiguer une fois pour toutes les menaces des crues.
