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Boukarana, cité de la misère
Publié dans El Watan le 09 - 11 - 2005

Précédemment désignée sous le vocable de Ouled Boukarana, par référence à un petit douar limitrophe, puis baptisée Djamaâ Lakhdar, la localité est, à bien des égards, la parfaite illustration du sous-développement endémique et du délitement socioéconomique qui colle aux basques d'une communauté cosmopolite « enclavée » à... un kilomètre seulement au sud de Chelghoum Laïd.
La bourgade en question a effectué en une décennie un remarquable saut vers l'avant, non pas au plan d'une quelconque performance urbanistique ou sociale, mais en termes de démographie galopante. Plus concrètement, la cité Boukarana est une annexe administrative qui dépend de la commune de Chelghoum Laïd et abrite pas loin de 16 000 âmes, un peu plus que la commune de Aïn Melouk à 15 km au nord qui ne compte que 13 000 habitants. Le village n'est accessible que par le CW 100 qui le contourne à l'ouest, alors qu'en aval, et plus précisément à l'est, il est délimité par la très nocive décharge incontrôlée de la ville, en perpétuelle incinération et qui, au gré des vents soufflants, déverse chaque jour que Dieu fait de gigantesques écrans de fumée assortis de relents nauséeux sur une population qui ne semble pas mesurer les retombées dramatiques d'une si intense pollution. Les riverains racontent qu'ils ont longtemps lorgné vers les autorités de la daïra de Chelghoum Laïd, mais point de salut. Motus, bouche cousue, c'est ainsi qu'ils qualifient la réaction, ou plutôt, le silence et l'immobilisme des responsables concernés qui ont fait le dos rond à leurs légitimes préoccupations et ne daignent même pas prendre en charge le minimum de doléances émises. Physiquement, l'agglomération est un immense lotissement hétéroclite où les carences urbanistiques côtoient les défaillances monstrueuses de divers réseaux. Les accès routiers tout autant que la voirie sont dans un état si calamiteux qu'ils découragent toute incursion d'automobilistes, exception faite à l'évidence des transporteurs publics et d'une flottille de taxis clandestins. Trottoirs en terre battue, routes défoncées, monticules de gravats et manque d'hygiène patent, la cité n'a pas fini de cumuler déboires et mal-vivre. Les symboles de l'Etat ne sont perceptibles dans ce trou perdu qu'à travers un minuscule bureau de poste, une caserne de GLD et des établissements scolaires qui se comptent sur les doigts d'une main. La misère, le dénuement et le désespoir se lisent sur des centaines de visages juvéniles quotidiennement adossés aux murs du désoeuvrement, et dont la plupart ont, en désespoir de cause, fini par tremper dans les chemins tortueux de la délinquance et emprunter les dédales tragiques de la toxicomanie. Aux dires de certains résidents, la cité Boukarana restera perpétuellement à la traîne, car ayant servi de tremplin à des relais terroristes durant la décennie noire. Une insinuation à peine voilée qui voulait dire en clair que l'Etat est en train de faire payer à la plèbe ses accointances et ses compromissions avec les hordes obscurantistes. Pas évidente comme lecture dans la mesure où la bourgade est bien approvisionnée en eau potable et est reliée au réseau du gaz de ville depuis déjà trois années. Mais c'est vrai aussi que de nombreux dossiers inhérents au développement local roupillent inlassablement dans les arcanes des institutions.

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