Le discours du roi du Maroc menace la sécurité et la stabilité de la région. Le gouvernement de la RASD n'a pas pris de gants pour qualifier dimanche 7 novembre 2010 le discours du Roi du Maroc d'«agressif». Pour les autorités sahraouies, ce discours vise à saper les efforts de la communauté internationale pour la recherche d'une solution juste et durable devant permettre au peuple du Sahara occidental, l'exercice de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance. "Le Gouvernement sahraoui attire l'attention de l'Organisation des Nations Unies sur le danger du discours du roi du Maroc qui menace la sécurité et la stabilité dans la région, ", précise un communiqué de la RASD. C'est ainsi que le Gouvernement sahraoui appelle le Conseil sécurité de l'ONU et l'ONU à "prendre sans plus tarder toutes les mesures nécessaires, y compris l'exercice des sanctions indispensables sur le Royaume du Maroc, afin de se conformer aux exigences de la légitimité internationale pour la décolonisation de la dernière colonie en Afrique". Samedi, dans son discours à l'occasion du 35ème anniversaire de la «Marche verte» le roi s'en est véhément pris à l'Algérie en promettant de «dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l'intimidation, de l'humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf». Le souverain marocain est même allé jusqu'à demander à la communauté internationale de mettre fin à la «répression» que subissent, selon lui, les réfugiés sahraouis établis dans les camps de Tindouf. Les autorités sahraouies sont indignées face à ce discours qualifié de provocateur. "Le roi du Maroc a fermé la porte aux efforts de la solution, notamment que ce discours intervient à un jour de la tenue du 3ème round des réunions préliminaires prévues lundi à Manhasset près de New York pour la préparation d'un cinquième round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc", a déploré la RASD. "A travers ces déclarations, le roi du Maroc méconnaît le droit international et persiste dans son obstination visant à imposer le fait accompli colonial au Sahara Occidental", a ajouté le communiqué. "Ces déclaration constitue une escalade non seulement contre l'armée de libération sahraouie (ALPS) dans les territoires libérés de la RASD ou contre les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, sinon contre l'Algérie, qui accueille les de réfugiés sahraouis ayant fuis l'extermination à travers les napalm et le phosphore blanc de la part des forces marocaines durant l'invasion du Sahara occidental en 1975", a souligné la même source.