Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a appelé le Conseil de sécurité et les Nations unies à prendre sans plus tarder des sanctions contre le Maroc afin de l'amener à se conformer aux exigences de la Légalité internationale au Sahara occidental, a indiqué dimanche un communiqué du ministère sahraoui de l'information. Le gouvernement sahraoui "appelle le Conseil de sécurité et les Nations unies à prendre les mesures nécessaires et à imposer des sanctions contre le Royaume marocain afin de l'amener à se conformer aux exigences de la Légalité internationale pour parachever le processus de décolonisation en Afrique", précise le communiqué. Le gouvernement de la RASD interpelle les Nations unies quant à la "gravité" des déclarations du souverain marocain qui menacent "la sécurité et la stabilité et qui risquent de saper les efforts de la communauté internationale visant à l'instauration d'une paix juste et durable dans la région", ajoute le document rendu public à l'issue du discours du roi du Maroc. Ces déclarations "entravent les efforts pour le règlement du conflit à un jour du début du nouveau round des négociations entre les deux parties du conflit (le Front Polisario et le Maroc) à Manhasset (Etats Unis), précise encore le communiqué qui ajoute que le souverain marocain fait fi de la Légalité internationale et s'entête à imposer le fait colonial au Sahara occidental". Le discours, souligne le communiqué, est chargé de "menaces contre l'armée de libération sahraouie (ALPS) dans les territoires sahraouis libérés ou contre les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, ou encore contre l'Algérie qui accueille les réfugiés sahraouis ayant fui la répression des forces marocaines qui ont tenté de les exterminer au napalm et au phosphore blanc en 1975". Après avoir "mis en garde contre l'aggravation de la situation précaire que vivent des milliers de réfugiés sahraouis dans le camp de Gdeim Izik à l'Est d'El Ayoun, le gouvernement sahraoui souligne que le roi du Maroc "a ignoré (dans son discours) la situation lamentable des réfugiés et leurs revendications économiques, sociales et politiques légitimes, n'hésitant pas même à les menacer.