Lors d'une rencontre-débat organisée, dimanche dernier au niveau du siège de la wilaya, l'occasion a été donnée aux entrepreneurs et gérants des bureaux d'étude, d'exposer les problèmes auxquels se trouvent confrontées les deux corporations, «partenaires à part entière au développement local », pour répéter l'expression du wali, lancée lors de l'allocution d'ouverture. Le premier intervenant, en l'occurrence Kamel Berrigue, transmettra les préoccupations de certains de ses pairs, notamment celles relatives aux lenteurs dans les démarches administratives avant l'attribution des marchés ainsi que les retards dans la régularisation des situations des promoteurs. Ali Hemaïdia et Mohamed Boughanem ont respectivement appelé à l'implication des jeunes cadres universitaires dans le secteur du bâtiment et au respect de la part de certaines usines de production du ciment des quotas réservés aux promoteurs de la wilaya de Souk Ahras. La saturation du foncier dans le chef-lieu de la wilaya, conjuguée à une extension anarchique du tissu urbain, « a généré de graves conséquences sur l'aspect architectural de la ville et sur les possibilités d'investissement », a déclaré un autre participant à cette rencontre. Le wali commentera cette intervention en imputant le phénomène à « (…) une période difficile traversée par l'Algérie ». Et d'ajouter: «Nous devons y réfléchir sérieusement eu égard à l'importance des projets qui seront lancés dans le cadre du prochain quinquennat.» L'absence de certains membres de l'exécutif de leur poste durant toute la journée réservée à la réception, l'absence de liquidités dans les banques, le manque des matériaux de construction, les rapports de l'administration avec les entreprises et les bureaux d'étude ont composé les autres points essentiels débattus par la majorité des professionnels conviés à cette rencontre. Notons, lors des débats, la déception exprimée par le représentant d'un bureau de contrôle technique privé, réputé pour son intransigeance et sa correction s'agissant du suivi des édifices publics, à cause d'une foultitude de pressions dont il fait l'objet à Souk Ahras. Les irrégularités signalées dans l'attribution des marchés au profit de quelques entreprises, qui se disent victimes de marginalisation, ainsi que des bureaux d'étude qui ont tenu à dénoncer, par le biais de leurs représentants, des pratiques peu équitables, ont également fait l'objet de réponses de la part du wali, que nous transmettons, in extenso « Nous organiserons une journée d'étude pour expliquer les nouvelles dispositions de l'attribution des marchés publics que nous croyons porteuses de réponses à plusieurs de vos anciennes préoccupations dans ce chapitre.»