La réunion avec le wali a débouché sur des décisions qui agréent les entrepreneurs. La récente sortie des entrepreneurs publics intervenant dans le secteur du bâtiment à travers la CAP, traduisant toutes les entraves auxquelles ils n'ont de cesse de faire face dans, notamment, l'attribution des marchés publics, les délais de réalisation etc...s'est apparemment soldée par des résultats qui semblent pour le moins satisfaire les patrons de Béjaïa. Les différends qui opposaient les autorités de wilaya semblent pour ainsi dire se transformer en terrain d'entente, concernant essentiellement les règles d'attribution des marchés. Ce satisfecit a été rendu public récemment par la CAP dans un communiqué où l'on relevait toutes les conclusions auxquelles avait abouti la rencontre avec le wali de Béjaïa. «Nous tenons à vous adresser nos vifs remerciements pour avoir bien voulu organiser cette rencontre tant attendue par notre corporation», écrit d'emblée la CAP. Tout en faisant part des organismes participant à cette rencontre, dont le Dlep, le Dpat, la CAP a fait état d'un «débat franc et transparent qui a permis d'exposer l'essentiel des problèmes qui empêchent l'entreprise Btph de fonctionner correctement». Le boycottage des avis d'appel d'offres émanant de l'administration locale aura donc été concluant par les entrepreneurs affiliés à la Confédération nationale du patronat (CAP). La réunion qui a eu lieu le 6 décembre dernier a débouché sur des décisions agréant, on ne peut plus clairement, les entrepreneurs. Confrontés jusque-là à des retards de payement, qui, manifestement, étranglent les entreprises, ils ont donc reçu des assurances que leur dû sera désormais versé dans des délais moins contraignants. L'établissement d'un marché type avec un même système de notation dans les offres techniques, favoriser le marché au mètre carré, favoriser le marché révisable, élaborer la formule de révision des prix après la sélection de l'entreprise, l'introduction d'une clause donnant droit à l'entreprise d'arrêter les travaux en cas de non-paiement des situations, généraliser le système de contrôle à exécuter par un laboratoire spécialisé, décomposer les articles «béton armé» dans le BPU, ce sont là l'essentiel des points sur lesquels sont tombées d'accord les deux parties. Encore faut-il que les circuits de payement, qui continuent à transiter par le Trésor, fassent montre de plus de fluidité. Le communiqué porte, en effet, sur les points de désaccord dont «le refus de certaines administrations à accorder les avances prévues par la réglementation, le refus des services du Trésor, le comité des marchés et le contrôleur financier d'accuser réception des dossiers des entreprises qui leur sont transmis», des points noirs à cette rencontre mais qui restent minimes comparés à la conclusion globale. La clause donnant le droit aux constructeurs de suspendre les travaux en cas de non-règlement des situations financières reste l'élément essentiel porté dans le communiqué. A noter également la proposition de la SG d'organiser chaque trimestre une rencontre similaire qui a eu le consentement des patrons. Les patrons restent convaincus que «la disponibilité de l'administration locale à dialoguer autour des problèmes récurrents dans le secteur est synonyme d'une évolution effective qui encourage sûrement les entreprises à investir dans les secteurs laissés à la merci des aventuriers».