Une reprise économique «généralisée» est en cours en Afrique subsaharienne avec une croissance de 5% en 2010, a constaté le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur les Perspectives économiques régionales présenté la semaine dernière à Dakar. Le rapport prévoit une croissance de 5% en 2010 et 5,5% en 2011, ont indiqué MM. Mark Plant et Norbert Funke, respectivement directeur adjoint du département Afrique du FMI et Chef de mission pour le Sénégal, ainsi que Mme Valeria Fichera, représentante résidente du FMI au Sénégal. «‘Si cette tendance se confirme, la plupart des pays de la région auront bel et bien renoué avec des taux de croissance proches des niveaux élevés enregistrés au milieu des années 2000»', a déclaré M. Plant. Selon lui, «la résilience dont a fait preuve la région s'explique en grande partie par l'application de politiques économiques bien conçues avant et pendant la crise financière mondiale de 2007-2009'». Ces politiques ont, en effet, permis aux autorités nationales de manier avec «adresse»' leurs politiques budgétaires et monétaires pour atténuer les effets négatifs du bouleversement soudain du commerce, des prix et des flux de financements mondiaux. Par ailleurs, selon le FMI, les taux de croissance relativement faibles sont enregistrés dans l'espace de l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui est notamment caractérisée par «un niveau d'investissement public et privé plus faible, une infrastructure physique et des marchés financiers moins développés, un environnement des affaires moins propice». Dans ce contexte, le Fonds a invité les autorités des pays de l'UEMOA à «atténuer le caractère expansionniste de la politique budgétaire pour veiller à ce que les finances publiques retrouvent une trajectoire viable et à ce que la dette publique reste gérable».