Faute de réseau d'assainissement, les routes et voies d'accès se transforment, à chaque précipitation, en oueds en crue. Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières semaines sur la wilaya de Skikda ont provoqué d'innombrables dégâts dans plusieurs localités. La cité balnéaire Larbi Ben M'hidi, non plus, n'a pas été épargnée, comme à chaque période de pluie, et a subi de graves dommages, mettant ainsi à nu les multiples défaillances qu'enregistre cette zone, classée pourtant parmi les six points noirs de Skikda en termes d'intempéries. En effet, à la moindre goutte d'eau l'ensemble de la cité est plongé dans le noir. Des coupures d'électricité répétitives et prolongées sont à chaque fois signalées comme c'était le cas ces deux dernières semaines. Cette situation qui perdure, depuis plusieurs années déjà, a attisé la colère et le mécontentement des résidants qui, pour la première fois, ont décidé de se regrouper devant le siège de la délégation de l'APC. Ainsi, une cinquantaine de personnes, se sont réunies samedi dernier «pour un dialogue pacifique» avec les responsables locaux.Le chef de daïra et le P/APC de Skikda se sont déplacés à l'occasion pour prendre connaissance des multiples doléances des citoyens. «Nous manquons de toutes les commodités, nous faisons face, à chaque période hivernale, aux mêmes problèmes et rien n'a été pris en charge malgré nos écrits. Les interminables coupures d'électricité, l'absence de gaz de ville, l' inexistence de réseaux VRD et AEP en plus du manque flagrant de transport, sont les difficultés auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement», déclare un habitant. D'autres aussi pessimistes précisent: «Cela a toujours été ainsi, on dépêche, in extremis, des équipes d'intervention de la Sonelgaz et ceux des services communaux afin de colmater les brèches et rebelote. Cela reste uniquement un travail de bricolage.» Des travaux ont par ailleurs été entrepris, il y a quelques mois, pour le revêtement des routes de la cité, mais là encore «toutes les voies d'accès se sont transformées en immenses mares, car Les eaux boueuses, charriées par les pluies ne sont pas évacuées, faute de réseau V.R.D». La situation s'est encore aggravée à proximité du lycée: route défoncée et eaux stagnantes. S'agissant des perturbations électriques, contacté, le chargé de communication de la SDE (Sonelgaz) s'est dit «conscient de la situation dans laquelle se trouve cette localité, qui est un cas particulier». Selon lui, la cité Ben M'hidi a été initialement construite comme base de vie et l'ensemble des équipements mis en place ne répond désormais plus aux besoins des habitants. «Les conditions climatiques et l'air marin ont endommagé le réseau électrique lequel est totalement défectueux», a-t-il expliqué. Notre interlocuteur ira même jusqu'à incomber les défaillances à des agressions caractérisées. «Nos agents sont quotidiennement sur le terrain et interviennent immédiatement après chaque coupure», a-t-il tenu à rassurer. L'on apprend par ailleurs qu'une réunion, avec les différents représentants des camps de la cité, était programmée hier au siége de l'APC, et ce afin «d'étudier le dossier Ben M'hidi» et peu-être aboutir à de réels changements. S'agissant de la mise en service du gaz de ville, l'on apprend que cette dernière sera «incessamment éffectuée», une promesse à laquelle les habitants ne croient désormais plus. «Nous voulons du concret et qu'on arrête de nous berner avec des promesses illusoires. le problème de l'électricité dure depuis plus de 25 ans pourquoi aucune solution n'a été apportée depuis ?» s'est indigné un citoyen.