La législation algérienne en matière de signalisation et de sécurité de la navigation maritime devra être adaptée aux normes internationales. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, en marge des travaux de la journée d'étude sur les missions et programmes de développement préconisés par le schéma directeur de la signalisation maritime en Algérie. Une journée organisée, hier à Alger, par le ministère des Travaux publics et l'Office national de la signalisation maritime (ONMS). La mise à niveau de la juridiction nationale en la matière sera, selon lui, une conséquence directe de la mise en œuvre dudit schéma. Schéma élaboré par l'ONMS et l'Institut français de navigation (IFN) et visant la modernisation des infrastructures et les signalisations maritimes et leur adaptation avec les exigences actuelles. « La législation actuelle n'a pas pris en considération l'état des lieux et le développement qu'a connu la navigation maritime en Algérie. Le schéma présenté aujourd'hui constitue un prélude pour la révision de certaines réglementations régissant le domaine, notamment le code ISPS », a-t-il précisé. Et d'ajouter : « Le contexte international du transport maritime implique que les systèmes de signalisation maritimes répondent à des normes édictées par l'Organisation maritime internationale (OMI), organisme spécialisé des Nations unies. » La modernisation des infrastructures, a-t-il indiqué, s'impose d'autant plus que 95% des échanges commerciaux de l'Algérie se fait par voie maritime. L'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC impliqueront, a-t-il ajouté, des bouleversements dans le trafic maritime, ce qui rend urgent l'opération de la mise à niveau des infrastructures et de la législation algérienne. La réalisation du schéma directeur de la signalisation maritime, qui s'étalera sur une période allant jusqu'à 2025, nécessite au moins une enveloppe budgétaire de plus de 34 milliards de dinars. Selon l'orateur, 30 milliards seront consacrés à la modernisation des infrastructures et 3 à 4,5 milliards seront destinés à l'installation des nouvelles technologies et de nouvelles signalisations. « La réalisation de ce projet, inscrit dans le programme quinquennal du président de la République, s'étalera sur trois étapes et les moyens financiers nécessaires seront évalués au fur et à mesure », a-t-il déclaré. Pour lui, la mise en application du schéma en question commencera par les opérations urgentes : la mise en place des phares et la signalisation ainsi que la réalisation des infrastructures. L'application de ce programme nécessitera, a souligné Amar Ghoul, la mobilisation d'autres ministères, en l'occurrence celui du Transport, celui de la Pêche et des Ressources halieutiques et le ministère de l'Environnement.