La «guerre médiatique» continue au FLN. La dernière déclaration de Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique, répercutée par la presse nationale, a mis le feu aux poudres. Ce dernier a indiqué que seuls le député Mohamed Seghir Kara et le ministre El Hadi Khaldi passeront devant le conseil de discipline. Ce que le mouvement de redressement considère comme une autre «dérive» tout en exprimant, dans un communiqué, sa «totale» solidarité avec ces deux cadres du parti. Les animateurs de ce mouvement refusent ainsi de comparaître devant le conseil de discipline qu'ils considèrent comme «non conforme» au règlement intérieur et aux statuts du parti. «Les statuts et le règlement intérieur du parti précisent que le traitement des affaires disciplinaires relève exclusivement des compétences du comité central», ont souligné les animateurs du mouvement, pour lesquels «l'implication du bureau politique (BP) dans cette affaire constitue une transgression pure et simple des statuts et du règlement intérieur». Les «redresseurs» rappellent ainsi que les questions disciplinaires doivent être traitées en interne et en secret. Or, regrettent-ils, «le BP les a étalées sur la place publique en envoyant à la presse un communiqué. «Le secrétaire général, qui est chargé de veiller au respect du règlement intérieur, est le premier à l'enfreindre. Il faut donc qu'il passe lui aussi devant le conseil», ajoute-t-on encore. Les «redresseurs» expriment également leur «étonnement» quant à la sélectivité dont a fait preuve le BP en décidant de présenter devant le conseil de discipline uniquement deux «redresseurs». Le mouvement, qui compte une dizaine de hauts cadres du parti, accuse ainsi Belkhadem et son entourage de pratiquer la politique de «diviser pour régner». Et d'ajouter : «Nous acceptons de passer devant le conseil de discipline à condition que Belkhadem et Si Affif soient présents et que la séance soit ouverte à la presse nationale.» Le mouvement de redressement revient sur différentes «dérives et transgressions statutaires» commises par l'équipe dirigeante. Depuis quelques jours, plusieurs kasmas et mouhafadhas ont annoncé leur adhésion au mouvement de redressement. Hier, c'est la mouhafadha d'El Oued avec toute ses kasmate qui ont rejoint ce mouvement qui vient de se doter d'un siège provisoire à Alger. Le clash s'annonce des plus durs. Certains risquent d'y laisser des plumes…