L'activité dans la commune de Bougaâ, située à 45 km du chef-lieu de la wilaya, a été paralysée durant toute la journée de mardi. La RN74, reliant Bougaâ à Hammem Guergour et Guenzet, plus précisément au lieudit Djenen, les alentours de la grande mosquée, le centre-ville et le siège de l'ADE, ont été envahis et bloqués par des citoyens en colère à cause de l'absence d'eau potable et la grève des transporteurs activant sur la ligne Bougaâ-Sétif. Selon les protestataires, c'est surtout le manque d'eau potable qui est à l'origine de ce mouvement. Plusieurs quartiers n'ont en pas vu une goutte couler de leurs robinets depuis près de 15 jours. « C'est trop ! On se retrouve chaque jour avec des jerricans à la recherche d'un peu d'eau, et c'est interminable», dira un habitant. Un autre d'ajouter: «J'habite dans la localité de Benarar, où on souffre le martyre depuis des mois. Ici les problèmes sont légion, et ça fait mal au cœur, nous voulons par cet acte exprimer notre mécontentement face à cette situation qui perdure.» Les services concernés ont pris l'initiative d'alimenter quelques quartiers avec des camions-citernes, mais les habitants de l'ex-Lafayette n'ont pas accepté cette solution momentanée, qui, selon eux, ne résout pas le problème. D'autre part, les transporteurs privés, assurant la ligne Bougaâ-Sétif, ont entamé un débrayage de deux jours, demandant l'interdiction des bus activant sur les lignes Beniourthilène, Hammam Guergour, Draâ Kbila-Sétif, d'accéder à la gare routière de Bougaâ, n'acceptant pas la concurrence. Cet acte jugé irresponsable par les usagers, a perturbé le programme des uns et des autres.