Un projet pilote de huit jardins récréatifs est à l'étude pour en doter chacun des chefs-lieux de daïra de la wilaya avant la généralisation de l'opération à tous les chefs-lieux de commune. Cette action, inscrite dans le cadre de la relance économique, a été débattue la semaine écoulée sur la base de l'étude préliminaire réalisée par un bureau spécialisé. Un bureau qui s'est avéré être à son premier coup d'essai, d'où les multiples remarques qu'il doit prendre en considération. Selon l'intervention du chef de l'exécutif de la wilaya, l'opération engagée vise à rattraper le retard accusé en matière de cadre de vie, au regard de la multiplication des lotissements dont les quelques espaces communs se sont transformés, dans certains cas, en dépotoirs. L'objectif, rappellera-t-il, n'est pas seulement de réaliser des lieux de convivialité mais d'en assurer également la pérennité dans la mesure où l'expérience enseigne que ce type de projet, aussitôt édifié, est livré à l'abandon faute de moyens de gestion et de ressources pour son entretien. De la sorte, il est prévu d'intégrer en ces espaces des pépinières sous serres de façon à leur assurer leur autofinancement. Elles pourvoiront ainsi, contre rétribution, les autres espaces qui vont être réalisés pour les communes comme elles pourront vendre des plants aux visiteurs. Par ailleurs, les communes concernées ont été instruites pour recruter ou dégager de leur personnel pléthorique des agents qui recevront une formation en jardinage que va programmer, à leur intention, le secteur de la formation professionnelle, dès février prochain. En attendant, l'étude présentée devra être revue en partie ou en totalité pour certains jardins. De la sorte, le site choisi pour celui de Aïn Témouchent a été jugé inopportun puisque excentré par rapport à la ville, la route de Sidi Ben Adda et, en plus, à proximité de la station de relevage des égouts. Réduire l'usage du béton La question de la disponibilité en eau a été également débattue ainsi que l'opportunité de prévoir ou pas des aires de jeu pour les enfants. Si l'idée d'insérer des buvettes et des sanitaires a été admise, il a été recommandé de réduire au maximum l'intrusion du béton au profit de matériau naturel. Celui-ci réduirait également les coûts. Ainsi, plutôt que des marches en béton, il a été recommandé de privilégier l'usage du bois. A cet égard, la fiche technique pour le jardin de Aïn Témouchent prévoit une enveloppe financière d'un montant de 25,4 millions de DA. La réflexion n'est pas close puisque les compétences locales et le mouvement associatif vont être impliqués dans la finalisation de l'étude. Signalons que pour le suivi de l'opération, le chef de la conservation des forêts vient d'être nommé chef de projet pour les huit jardins.