A l'instar des autres wilayas steppiques, la région d'El Bayadh a longtemps souffert de la persistance de la sécheresse qui a entraîné la réduction drastique des aires de parcours, en desséchant les pacages et affamant les troupeaux qui sont le seul moyen de subsistance du peuplement nomade de ces contrées. Un programme d'urgence avait été envisagé pour maintenir, à un niveau acceptable, l'aire d'évolution des populations et de l'implantation des activités qu'elles pratiquent. A ce titre la représentation locale du Haut Commissariat pour le Développement de la Steppe (HCDS) a initié, pour la période 2004-2005, 35 projets de proximité pour la revalorisation de ces zones. Il s'agit notamment de la réalisation de 64 000 mètres linéaires de canalisations pour les approvisionnements en eau potable (AEP) et de Saguias destinées à alimenter les concessions agricoles et les cultures vivrières entretenues par les ksours d'El Ghassoul, Sidi Slimane, Sidi Tiffour, Stitten et Boussemghoun. Il est également question de la mise en fonction de 86 points d'eau à proximité de forages ruraux profonds, équipés pour l'irrigation et l'abreuvement dans les zones désertiques ou semi désertiques, à l'exemple de Brézina, El Bnoud et Labiodh Sidi Cheikh ainsi que le fonçage de 110 puits, l'aménagement de 36 bassins et de 37 sources pour améliorer le débit au profit des exploitations agricoles des ksours. Il a été procédé, par ailleurs, à l'implantation de 33 plans d'eau, cinq barrages et trois retenues collinaires pour capter les eaux de pluie, permettre leur utilisation à ces mêmes fins et multiplier les ressources en eau. Pour renforcer les capacités des agriculteurs des ksours dans la production fruitière, une centaine d'hectares d'arboriculture ont été répartis entre les fellahs de ces périmètres. 1 500 autres hectares de cultures fourragères ont été entrevus pour réhabiliter de nouvelles aires de pâturage à Cheguig, Rogassa, Bougtob et Tousmouline. Enfin, l'on a mis en défens 1 063 000 ha de terres réparties sur les zones où la dégradation du couvert végétal a atteint un niveau inquiétant pour lutter contre la désertification et rehausser la quantité d'aliment de bétail disponible.