Il a suffi d'un fâcheux incident qui a valu la prison à un jeune gardien de parc pour sonner le glas chez les élus de l'APC de Tiaret. Une rencontre, la première du genre, a été ainsi tenue jeudi dernier dans l'enceinte du conservatoire communal en présence d'une centaine de personnes concernées par le gardiennage. Rencontre qui a permis, outre une sensibilisation de ces préposés au gardiennage, d'axer les débats sur la nécessité de veiller à l'intégrité des conducteurs de véhicules et de s'inscrire dans une légalité relative, en commençant d'abord par se séparer des gourdins. Ceux-ci sont devenus des armes pour dissuader ceux qui rechignent à verser un pourboire fixé par eux. Les débats ont également été axés sur la possibilité d'introduire la billetterie et le port d'un uniforme ou d'un gilet et même penser à dégager un budget pour distinguer un corps qui s'est imposé par la force des choses et du temps. C'est d'ailleurs pour cela qu'un client fut, sans vergogne, giflé la veille de l'Aïd et le maire carrément agressé dans un lieu que ces jeunes gardiens s'adjugent comme un territoire conquis en faisant jouer la matraque. Le ras le bol soulevé par des citoyens et les acteurs du mouvement associatif local a été donc payant pour une situation qu'il fallait appréhender à travers la promulgation d'un arrêté communal. Celui-ci, dira M. Mohamed Amine Hallouz, P/APC de Tiaret, est « un début de réponse aux préoccupations légitimes mais qui nécessite les efforts et la compréhension de tous. »