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Soixante enlèvements en quatre ans Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2010


Dimanche 14 novembre, 22h. La circulation automobile est timide sur la RN71. Rentrant chez lui à bord de son véhicule en compagnie de son cousin, Slimana Hand, entrepreneur, est intercepté dans un faux barrage dressé par un groupe terroriste fortement armé sur la route de Bouhlalou, entre Azazga et Aghribs. Flairant sans doute le traquenard, l'entrepreneur a tenté de prendre la fuite, mais il sera atteint de plusieurs balles. Il sera abandonné sur les lieux, tandis que son compagnon sera emmené par les terroristes vers une destination inconnue à bord du véhicule de la victime laissée sur place. Grièvement touché, l'entrepreneur a succombé à ses blessures, hier, dans une clinique privée à Tizi Ouzou. Avec cet enlèvement, la wilaya de Tizi Ouzou enregistre son 61e rapt depuis 2006, selon un décompte établi par la presse. Les localités de Maâtkas, Boghni et Ouacifs, situées dans le versant sud de la région, sont les plus touchées par ce phénomène. D'autres enlèvements ont été perpétrés à Beni Douala, Fréha, Iflissen et Aït Yahia Moussa. A elle seule, la daïra de Maâtkas a enregistré 9 cas d'enlèvement de commerçants qui se sont soldés par le versement de fortes rançons en échange de la libération des otages. Les victimes ciblées sont notamment les commerçants et les entrepreneurs. Le premier acte de kidnapping dans la wilaya de Tizi Ouzou a eu lieu fin 2005 et visé un commerçant exerçant à Maâtkas. En mars 2006, Meziane Haddad, le patron du groupe de travaux publics ETRHB, a été enlevé sur la route d'Azeffoun. Il sera relâché contre le paiement d'une somme de 24 milliards de centimes. Le procès de cette affaire a eu lieu au tribunal de Tizi Ouzou en présence de la victime. Les auteurs de ces kidnappings jugés par contumace ont été condamnés à perpétuité. A la veille des élections législatives de 2007, un candidat indépendant avait aussi été la cible d'un kidnapping. Entrepreneur de métier, il avait été enlevé à proximité de son chantier dans la région de Yakouren. La victime avait été libérée après que sa famille eut versé une rançon. Face à cette recrudescence des enlèvements, la population s'inquiète et s'interroge sur la facilité déconcertante avec laquelle les groupes armés frappent dans la région. Les citoyens se sentent livrés à eux-mêmes, notamment dans les zones rurales sans couverture sécuritaire efficace en dépit du déploiement des militaires dans le cadre du dispositif de lutte antiterroriste. Une situation qui accroît le climat d'insécurité qui règne dans la wilaya depuis plusieurs années et ruine davantage l'espoir d'une relance du développement dans cette partie du pays. Attribués aux groupes islamistes activant en Kabylie, les kidnappings sont devenus un business lucratif pour ces derniers. Une filière du grand banditisme est soupçonnée d'y recourir elle aussi pour récolter de l'argent. Etant rarement élucidés et leurs auteurs restant souvent non identifiés et impunis, les kidnappings ont fini par prendre l'aspect d'un véritable commerce florissant engrangeant des milliards de dinars chaque année, d'autant plus que les services de sécurité n'ont jamais entrepris d'opérations de libération d'otages. Dans l'impunité la plus totale, les groupes armés continuent de cibler des opérateurs économiques et leurs enfants. Pour des observateurs, «il est plus aisé pour les terroristes de s'en prendre à un commerçant ou un entrepreneur et demander des sommes d'argent qui se chiffrent à des centaines de millions aux parents de l'otage que d'organiser des attaques à main armée contre des bureaux de poste ou des banques. Des opérations devenues risquées et rapportant moins en termes de butin, en raison des mesures sécuritaires et organisationnelles prises par les pouvoirs publics pour prévenir ce genre de crime, observé depuis le début de la décennie en cours». Toutefois, dans certaines communes de la wilaya de Tizi Ouzou, les citoyens ont réussi à faire courber les kidnappeurs grâce à la mobilisation de la population. C'est le cas d'ailleurs des villageois d'Issenadjène, dans la commune d'Iflissen, où le propriétaire d'un restaurant kidnappé a été relâché au bout de 72 heures de captivité, sans versement de rançon. Il en est de même à Boghni où un vieil homme de 81 ans, ancien entrepreneur, a été libéré par ses ravisseurs sous la pression de la population. A Fréha, aussi, un otage a retrouvé les siens après un rassemblement et une marche organisée par une cellule de crise mise en place au lendemain de son enlèvement. Un appel à une marche et à une grève générale a été lancé par des représentants des villageois de la localité d'Aghribs après l'enlèvement, dimanche dernier, d'un homme de 34 ans, par un groupe armé qui avait dressé un faux barrage sur la RN71. «La mobilisation se poursuivra et s'intensifiera jusqu'à la libération de notre frère», est-il indiqué dans un communiqué transmis à la presse par la cellule de crise mise en place à cet effet.

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